LIGA - Le Real Madrid reçoit le Barça dans un match décisif pour le titre. Il sera 22 heures, samedi, quand l'Espagne s'arrêtera de vivre. Familles, amis, supporters se retrouveront devant leur écran pour le match le plus attendu de l'année, voire de ce XXIe siècle naissant, de l'autre côté des Pyrénées, et même au-delà. Car cette 31e journée de Liga met aux prises le Real Madrid à Barcelone, et celui qui sortira vainqueur de la bataille aura posé une première main sur le trophée de cette "Primera Division", cuvée 2010. Les deux équipes possèdent en effet toutes les deux 77 points et ne sont pour le moment séparées que par la différence de buts générale, à l'avantage de la Maison Blanche. Toutefois, à l'issue de cette rencontre, forcément immense, ce sera la différence de but particulière qui séparera les deux formations, ce qui oblige presque le Real à s'imposer après la victoire du Barça à l'aller, au Nou Camp (1-0), un match pourtant dominé par les hommes de Manuel Pellegrini. Ronaldo : "Nous n'allons pas jouer à deux" Outre les considérations comptables, ce Clasico, le vrai, l'unique, attirera inévitablement les regards pour le duel que vont se livrer à distance Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, sûrement les deux meilleurs joueurs du monde à l'heure actuelle. La "Pulga" barcelonaise, auteur d'un divin quadruplé mardi face à Arsenal, partira-t-il avec un avantage sur le Portugais, écarté des joutes européennes par Lyon, et contraint de ne s'exprimer que sur la scène nationale ? La star lusitanienne, présente en conférence de presse, jeudi, ne veut pas le croire : "je ne crois pas que Messi va marquer quatre autres buts samedi, même si tout est possible. J'espère que c'est moi qui repartira avec le ballon du clasico". "CR9" ne veut d'ailleurs pas réduire ce match à un simple duel, "tout le monde parle de Messi et de moi mais nous n'allons pas jouer à deux, en un-contre-un". Le Barça vers une finale de Ligue des champions...à Bernabeu Collectivement donc, les Merengue peuvent se targuer d'un bilan vierge de toute défaite, ou même de tout match nul, cette saison à domicile, en championnat. Mieux, les Madrilènes restent sur douze victoires de rang et marquent près de trois buts par match depuis le début de la saison. Si le collectif n'est toujours pas un modèle du genre, le groupe madrilène s'est trouvé une nouvelle homogénéité et débloque la plupart des situations par ses individualités, Ronaldo en tête. De son côté, le Barça de Josep Guardiola n'est pas en reste. Si sa maîtrise collective est moins flagrante et l'étincelle vient souvent d'un seul joueur, Messi, sa défense, devant un Valdes enfin au niveau, se montre de plus en plus imperméable. Alors que les Blaugrana, en cas de victoire sur l'Inter Milan en demi-finale, se dirigent vers une finale de Ligue des champions à Santiago Bernabeu, le Real Madrid a tout intérêt à sortir vainqueur de ce Clasico, pour éviter une double humiliation que le peuple madrilène aurait beaucoup de mal à digérer.