Les acteurs du sport utilisent de plus en plus Twitter. Mais, en 140 signes, il n'est pas toujours facile de comprendre ce qu'ils veulent dire. Europe1.fr déniche les informations et les messages derrière leurs mots avec l'"explication de tweet".
right Jimbob im here !!!!! someone tell me what number he lives at, or do I have to knock on every door#itsshowtimetwitter.com/woodhousecurti…— curtis woodhouse (@woodhousecurtis) March 11, 2013
"OK, Jimbob, je suis là ! Quelqu'un me dit à quel numéro il vit ou dois-je frapper à chaque porte ? Que le spectacle commence !" C'est ici, dans une rue de Sheffield, dans le nord de l'Angleterre, que s'est terminée une histoire comme il en naît des milliers, chaque jour, sur Internet. Une personnalité plus ou moins connue - ici un boxeur britannique, reconverti au noble art après avoir été joueur de foot - est prise à partie par un jeune twitto adepte du clash pour le clash, autrement dit un troll. La plupart du temps, ces invectives restent lettres mortes et se perdent dans le flot d'inanités déversées sur la toile.
Sauf que là, non. Curtis Woodhouse, alias @woodhousecurtis, battu le week-end dernier lors d'un combat pour le titre de champion d'Angleterre des poids légers, n'a pas trop apprécié les mots lancés par "The Master" aka @jimmyob88. "C'est drôle, tu as réalisé tellement d'effors, fait tellement de sacrifices et tu as échoué dans la défense de ton titre Mickey Mouse", lui a ainsi lancé ce twitto.
112 kilomètres plus loin
Le boxeur, sans doute encore sous le coup de la colère, décide alors de passer des paroles aux actes, comme le raconte cet article publié sur Yahoo UK. Plutôt que de se complaire dans la joute verbale (et écrite), Woodhouse, qui habite à Driffield, au nord de Sheffield, décide alors de prendre ses cliques, ses claques et sa voiture pour aller rendre une petite visite de courtoisie au malotru, en ayant pris soin de se renseigner sur le lieu où il vivait grâce à l'aide de quelques complices, attirés par la récompense promise ou tout simplement le folklore de la situation.
70 miles, soit 112 kilomètres plus loin, Woodhouse prend la photo en question. Mais ne rencontrera pas le troll, qui se confond en excuses et efface aussitôt ses tweets, selon les précisions de Metro. Woodhouse s'en retourne "in his house" et gagne une célébrité qu'il n'a jamais effleurée sur un ring ou sur un terrain de foot. Mais de ses années passées à Peterborough United, Birmingham City ou Sheffield United, Woodhouse a gagné la respectabilité d'un certain Joey Barton. Le pape du tweet-clash en personne rend hommage à son compatriote, le surnomme son "héros" et tweete : "je ne suis pas un avocat de la violence mais ce que Curtis Woodhouse vient de faire est juste hilarant. Une autre grande gueule a fait dans son froc."
I'm not an advocate of violence but what @woodhousecurtis has just done is hilarious! Another big mouth left with sh*tty undies...— Joseph Barton (@Joey7Barton) March 11, 2013
Un peu plus tard, le boxeur devenu star de Twitter ("Lors de mon temps libre, je prends ma voiture et je pourchasse les trolls", dit maintenant sa courte bio sur le site de micro-blogging) se rend compte d'une chose importante : "on peut "bloquer" les gens. On aurait pu me le dire plus tôt, j'aurais pu économiser 20 livres d'essence..."