L'info. Des milliers de supporters ont rendu lundi un ultime hommage à Eusebio à l'occasion d'un dernier tour d'honneur de la "panthère noire" au stade de la Luz à Lisbonne, où il a tant brillé, avant son inhumation dans la banlieue nord de la capitale portugaise.
Un dernier tour de terrain. Bravant la pluie, les supporters, certains en larmes, agitaient des drapeaux à l'effigie du joueur, allumaient des fumigènes rouges et entonnaient l'hymne national. Au passage du corbillard noir transportant le cercueil, beaucoup de fans en deuil ont jeté leurs écharpes rouges sur le véhicule. Le cercueil, recouvert d'un drapeau rouge de Benfica a été porté au centre de la pelouse où il a été brièvement placé sur un socle doré.
Tout près des fans de Benfica. La dépouille d'Eusebio a auparavant été exposée dimanche soir dans une chapelle ardente au stade de la Luz (photo ci-dessous). Jusqu'à minuit, et puis à nouveau lundi matin, stars du monde du football, hommes politiques et supporters anonymes se sont relayés pour saluer celui qui les a fait vibrer lors des matches et a su gagner leur sympathie par son caractère avenant et chaleureux.
Un dernier hommage. Après un hommage à la mairie (photo ci-dessous), une messe a ensuite été célébrée lundi après-midi à l'Eglise du Séminaire près du stade de la Luz à Lisbonne. Depuis dimanche, et pour trois jours, le Portugal porte le deuil de son plus illustre symbole. Les manifestations populaires rappellent l'enterrement, en 1999, de l'autre grande légende portugaise, Amalia Rodrigues, la "Reine du fado", accompagnée au cimetière de Prazeres (ouest de la capitale) par des centaines de milliers de personnes. Du reste, de nombreuses voix réclament déjà que Eusebio rejoigne la reine du fado au Panthéon national, où Amalia a été transférée deux ans après sa mort.