L’info. Un réseau criminel soupçonné d'avoir truqué 380 matches de football, et de qualification pour la Coupe du monde, a été démantelé dans le cadre de la "plus grande enquête de tous les temps sur des matches truqués présumés", a annoncé lundi l'Office européen de police Europol.
Comment fonctionnait ce réseau ? Le but du trucage était de gagner d'importantes sommes d'argent grâce à des paris sportifs. Quelque 425 arbitres, dirigeants de clubs et joueurs, notamment, sont soupçonnés d'avoir pris part au trucage des matches, selon les premières affirmations du directeur d'Europol Rob Wainwright (en photo), lundi lors d'une conférence de presse à La Haye.
Les matches concernés. La plupart des matches truqués ont été joués dans les championnats turcs, allemands et suisses, a précisé Europol lors de la conférence de presse. Mais d'autres matches à travers le monde sont concernés. Ainsi deux matches de Ligue des Champions européenne et des matches de qualification pour la Coupe du Monde ont été mis en cause.
12 minutes d'arrêts de jeu et un penalty plutôt litigieux :
La palme pour un arbitre hongrois ? Europol a notamment montré lors de la conférence de presse, une rencontre internationale entre l'Argentine et la Bolivie lors de laquelle un arbitre hongrois accorde un penalty plus que litigieux en faveur de l'Argentine, après douze minutes d'arrêt de jeu (voir ci-dessus). Kolos Lengyel, c'est le nom de cet arbitre, serait aussi soupçonné d'avoir sifflé sept penalties lors de deux rencontres (Bulgarie-Estonie et Lettonie-Bolivie).
Didier Deschamps "surpris". Le sélectionneur de l'équipe de France de football Didier Deschamps s'est dit surpris lundi par l'ampleur de la fraude. "J'ai entendu parler de ça, ça me surprend et ça m'interpelle mais je ne peux pas en dire plus", a réagi Deschamps lors de la conférence de presse organisée à Clairefontaine en amont de la rencontre amicale France-Allemagne mercredi au Stade de France. "Apparemment ça concerne pas mal de matches et de personnes. Quand je jouais (au football), les paris n'existaient pas, forcément aujourd'hui ça augmente les risques de tricherie. On verra bien", a-t-il ajouté.