Garde à vue prolongée. Le contrôle positif en juin dernier de Quentin Bigot, spécialiste du lancer du marteau, est-il en train de devenir une plus ample affaire de dopage dans l'athlétisme français ? Le manager national des lancers à la Fédération française d'athlétisme (FFA), Raphaël Piolanti, a en effet été placé en garde à vue mardi, une garde à vue qui a été prolongée jusqu'à mercredi. Âgé de 46 ans, l'ancien champion de France du lancer de marteau et entraîneur de cette discipline à Amnéville, en Moselle, est mis en cause "pour avoir contribué au dopage de plusieurs sportifs, deux ou trois, dont Quentin Bigot".
Champion d'Europe Juniors 2011 du marteau, Bigot a été contrôlé positif à un stéroïde anabolisant fin juin lors des Championnats d'Europe d'athlétisme par équipes à Brunswick, en Allemagne. Selon le procureur de la République adjoint de Metz, Gilles Bourdier, il est encore "difficile" de mesurer le rôle de Piolanti dans cette affaire.
Une affaire qui tombe mal. Outre Bigot, deux autres lanceurs entraînés à Amnéville par Piolanti et deux autres sportifs de son entourage ont été entendus et perquisitionnés par les gendarmes ces derniers jours. Et leurs auditions "tendent globalement à confirmer qu'il y a un problème autour de M. Piolanti". Les produits dopants incriminés, à base de testostérone, étaient destinés à accroître la masse musculaire et à réduire la masse graisseuse. "Un grand nombre de ces produits peuvent avoir un usage médical légal et il est possible de s'en procurer en doses réduites de façon légale", a précisé le procureur adjoint. Cette affaire de dopage tombe mal alors que débutent, le 12 août prochain, les championnats d'Europe, à Zurich, en Suisse.
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