Une demie pour de grands Bleus

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avec Christophe Lamarre, à Ljubljana , modifié à
BASKET - Volontaires et intransigeants en défense, les Bleus ont battu la Slovénie (72-62).
Gelabale avec Parker (930x1240)

26-24. Tel était le score de ce quart de finale de l'EuroBasket entre La Slovénie et la France, disputé mercredi soir. Cinquante points marqués en vingt minutes de jeu, voilà qui traduisait la dureté d'un match qui a davantage ressemblé aux joutes irrespirables de l'Euroligue qu'aux matches échevelés de la NBA. Et, tout au bout de ce combat de tous les instants, l'équipe de France a décroché sa qualification pour les demi-finales de l'Euro (72-62), en même temps qu'elle validait son billet pour la Coupe du monde (ex-Mondial) 2014, en Espagne. L'Espagne, c'est justement l'adversaire que les Bleus retrouveront vendredi, en demies. L'Espagne, bourreau des Tricolores en finale de l'Euro 2011, mais aussi lors du quart de finale du tournoi olympique, l'an dernier, à Londres.

Pour s'offrir le droit à une (nouvelle) revanche contre son meilleur ennemi, les joueurs de Vincent Collet ont dû sortir le bleu de chauffe contre une équipe de Slovénie brouillonne (1/14 à trois points à la pause !). Cela se ressent dans les statistiques : les joueurs tricolores ont été dominateurs dans tous les secteurs "physiques" : les rebonds (46 contre 39), les contres (4 contre 3), mais aussi et surtout les points dans la "peinture", cette zone près du cercle où règnent les gros bras : 40 points contre 24. Une autre statistique traduit enfin l'implication des Bleus : ils ont inscrit 20 points sur des secondes chances, contre 6 aux Slovènes.

27 points pour Parker

Diaw contre la Slovénie (930x620)

Bien sûr, le match a été physique mais non dépourvu de grâce. Et, comme souvent dans ces cas-là, c'est l'inévitable Tony Parker qui a apporté la touche de légèreté, à grands renforts de moves dont il a le secret. Auteur d'un seul panier à trois points en fin de premier quart-temps, le meneur de jeu des Spurs a ensuite pris les choses en main. Le résultat : 27 points, à 9/20 aux tirs, et un sang-froid de tous les instants, dans une Stozice Arena chauffée à blanc. "C'est une grosse victoire dans l'histoire du basket français", a reconnu "TP" au micro d'Europe 1. "Battre la Slovénie en Slovénie, c'est génial. (...) Quand on a su qu'on allait jouer la Slovénie, on était content parce que c'était un gros challenge. C'est pour ça que tu joues au basket. Tu rentres et tu as tout le monde contre toi. Je suis très fier d'être français, de jouer pour ce maillot."

"Il fallait tout donner, ne pas calculer"

Aux côtés de Parker, ses habituels lieutenants, Boris Diaw (10 points, 6 rebonds, 3 passes décisives) et Nicolas Batum (14 points, 5 rebonds, 2 contres) ont fait le boulot, tout comme Alexis Ajinça (6 points, 9 rebonds). "Ça décuple la motivation des locaux mais ça augmente aussi celle des adversaires car on a tous envie de jouer dans des salles comme ça", a reconnu le sélectionneur Vincent Collet. "On était ensemble, on savait de toute façon qu'il fallait tout donner et ne pas calculer." Pour cette rencontre cuite à l'étouffée, Collet avait décidé de faire très peu tourner (8 joueurs à plus de 10 minutes, 4 points seulement venus du banc). "On savait qu'on n'était pas favoris et c'est peut-être une situation qui nous convient davantage", a encore expliqué le sélectionneur sur Europe 1. "On a de la chance, on ne le sera pas plus vendredi contre les Espagnols." Après la démonstration de la Roja, mercredi après-midi, contre la Serbie (30 points d'écart !), on ne peut pas lui donner tort.