CM 2010 - Battu (0-1), le Mexique disputera, comme l'Uruguay, les 1/8es de finale.C'était un faux débat... Et c'était sans doute mal connaître des stratèges tels que Javier Aguirre et Oscar Tabarez que d'émettre l'hypothèse d'un arrangement entre les sélections mexicaine et uruguayenne, ce mardi, à Rustenburg. Les deux chefs d'orchestre en question l'avaient répété à l'envie, jusqu'à l'agacement, avant d'en découdre. Leurs troupes en ont apporté la confirmation sur le terrain. En jouant, tout simplement, comme elles l'avaient fait cinq jours plus tôt face à l'équipe de France et l'hôte sud-africain respectivement.Aussi, malgré l'assurance d'un sésame pour les huitièmes de finale en cas de match nul, chacune des deux équipes s'est efforcée de faire la différence dans cette partie et ce, dès le coup d'envoi. Il ne fallait ainsi pas plus de six minutes à Suarez pour allumer la première mèche. Alerté dans la profondeur et bien aidé par les approximations d'une défense adverse pas encore rodée, l'attaquant uruguayen ne cadrait toutefois pas sa frappe enroulée face à Perez, le portier mexicain. En dépit de la domination initiale de la Celeste, les Aztèques trouvaient le moyen de répliquer. Seulement Franco, parfaitement servi dans la surface, se laissait surprendre par le rebond du ballon au moment d'armer son tir (15e).Passé le premier quart d'heure, l'Uruguay intensifiait sa pression et s'offrait deux opportunités réelles de but. Mais la tête de Victorino (18e) et la frappe de Pereira (21e) n'attrapaient pas le cadre de Perez. Entre ces deux occasions, une clameur avait parcouru les travées du stade de Rustenburg, consécutivement à l'ouverture du score de l'Afrique du Sud contre les Bleus (20e). Une nouvelle qui ne changeait rien à la qualité du match entre les deux formations américaines. D'autant que Guardado se fendait d'un superbe tir, décoché des 25 mètres et repoussé par la barre transversale de Muslera (22e).Suarez inscrit l'unique butCe coup du sort, el Tricolor ne tardait pas à le regretter. Car dans la foulée, la France sombrait en encaissant un second but (37e) quelques minutes après l'expulsion de Gourcuff (26e). Un résultat provisoire qui, conjugué à la tête piquée victorieuse de Suarez sur un centre de Cavani juste avant la pause (1-0, 43e), plaçait le Mexique sous la menace directe des Bafana Bafana revenus à deux réalisations seulement de la qualification pour les huitièmes de finale. A la pause en effet, seule la différence de buts - +1 contre -1 - maintenait les Latino-Américains devant les Africains. De fait, après le repos, la parade de Perez sur une tête décroisée de Lugano sonnait tel un avertissement sans frais pour une sélection aztèque fébrile sur ses arrières (54e). Comme la tête de Rodriguez, immanquable aux six mètres et pourtant expédiée hors cadre, apparaissait de bien mauvais augure (64e). Finalement, la délivrance pour le Mexique intervenait en provenance de Bloemfontein, où Malouda inscrivait le premier but des Bleus dans ce Mondial (70e). Sans doute soulagée, et fatiguée, l'équipe de Javier Aguirre se résignait dans le dernier quart d'heure à abandonner les trois points à l'Uruguay, malgré la perspective de tomber sur un ogre au prochain tour. En huitième de finale, le Mexique, qui a atteint ce stade mais n'a pas su le dépasser lors des quatre précédentes éditions de la Coupe du monde, retrouvera probablement l'Argentine, son bourreau d'il y a quatre ans et leader actuel du groupe B. Pour l'Uruguay, qui n'avait plus été à pareille fête internationale depuis 1990 et, mieux, n'avait plus dominé sa poule depuis 1954, ce sera la Grèce, la Corée du Sud ou le Nigeria au programme.