On attendait cela depuis le début de la saison et on n'a pas été déçus : les deux pilotes Mercedes, Lewis Hamilton et Nico Rosberg, se sont disputés la victoire, dimanche, sur le Red Bull Ring, en Autriche. Alors que Rosberg était en tête dans le dernier tour, Hamilton l'a attaqué par l'extérieur. L'Allemand a refusé de braquer. Hamilton, lui, a tourné, provoquant de fait l'accrochage entre les deux pilotes. Aileron cassé, Rosberg a fini la course à la 4ème place, derrière le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) et le Finlandais Kimi Räikkönen (Ferrari).
Hamilton et Rosberg s'accrochent dans le dernier tour :
"Vous savez, moi, je suis ici pour gagner". Sifflé par le public sur le podium, Hamilton ne s'est pas départi d'un flegme tout britannique, se contentant de résumer : "Vous savez, moi, je suis ici pour gagner". Le triple champion du monde est revenu sur l'incident en conférence de presse. "Je ne sais pas ce qui s'est passé, je dois encore regarder les images, mais je sais que j'étais sur la trajectoire idéale, à l'extérieur, et quand je me suis rabattu, on s'est touchés", a simplement déclaré le n°44. "Peut-être qu'il avait un problème de freins, qu'il a bloqué ses roues. J'étais ici pour gagner et ce genre de choses peuvent arriver."
"C'était mon virage, je dicte où on va". Évidemment, Rosberg avait lui une vision bien différente de la chose. "C'était mon virage, je dicte où on va", a estimé au micro de Canal+ le pilote allemand, qui avait déjà dû baisser pavillon face à Hamilton au premier virage du Grand Prix du Canada, le mois dernier. "Je suis dégoûté de perdre la course comme ça."
Le leader du championnat du monde, qui ne compte plus que onze points de marge au classement, fait l'objet d'une enquête de la direction de course, pour sa manoeuvre sur Hamilton, auquel il a clairement voulu fermer la porte, mais également pour avoir rallié l'arrivée avec un élément de sa monoplace endommagé.
C'est la deuxième fois de la saison que les deux pilotes, en lutte pour le titre, s'accrochent avec des conséquences fâcheuses. À Barcelone, ils s'étaient percutés dans le premier tour et avaient dû tous les deux abandonner.