CYCLISME - Valverde a réduit l'écart avec Contador avant la dernière étape de Paris-Nice. A la veille de l'épilogue de la 68e édition de Paris-Nice, Alberto Contador n'est pas encore assuré de remporter sa deuxième course au soleil, trois ans après s'être révélé à la face du monde. L'Espagnol, en jaune depuis son coup de force de Mende jeudi, sent encore le souffle de son compatriote Alejandro Valverde sur ses mollets, le leader de la Caisse d'Epargne lui ayant repris six secondes supplémentaires de bonification lors de la sixième et avant-dernière étape dont l'arrivée était jugée à Tourettes-sur-Loup. Le Murcian, deuxième au terme des 220 kilomètres de course, n'est plus qu'à quatorze secondes du double vainqueur du Tour de France et tentera sans doute quelques choses dimanche lors de l'ultime boucle dans l'arrière-pays niçois. Samedi, Contador a pu tranquillement défendre sa position même s'il n'a pu contester la suprématie de Valverde lors du sprint du premier peloton. Pour cela, le leader de la formation Astana a pu compter sur le gros travail effectué par la formation Caisse d'Epargne qui a chassé toute la journée derrière un groupe composé initialement de 22 coureurs parti une quarantaine de kilomètres après le départ. Une échappée royale avec notamment Levi Leipheimer, Damiano Cunego, Tony Martin, Maxime Monfort mais aussi les Français Sylvain Chavanel, Cyril Dessel, Sandy Casar et Romain Sicard. Une alliance trop conséquente et composée de coureurs encore dangereux au général pour bénéficier d'un bon de sortie. Tondo en solo Si le bras de fer avec le peloton a duré, il a pris fin dans l'ascension du col de Vence, une montée de plus de 9 kilomètres avec une pente moyenne supérieure à 6% qui a eu raison de tous les courageux, sauf du héros du jour, l'Espagnol Xavier Tondo. Accélérant à cinq kilomètres du sommet, le coureur de Cervélo a fait exploser le groupe de tête où seuls Damiano Cunego et Cyril Gautier ont pu suivre un temps, avant de décrocher. Après avoir basculé seul en tête avec une minute trente sur le peloton, Tondo avait encore quarante kilomètres à faire, seul contre le groupe maillot jaune composé d'une grosse trentaine de coureurs qui ramassait un à un les courageux de la première heure. Et si Thomas Voeckler, Jean-Christophe Péraud ou encore Chavanel tentaient de faire la jonction à l'approche de l'arrivée, l'Espagnol de 31 ans, très costaud, résistait pour cinq secondes au retour des hommes forts et s'adjugeait la plus belle victoire de sa carrière. Au nez et à la barbe de Valverde qui, forcément, visait les lauriers et une bonification plus conséquente. Mais le vainqueur de la dernière Vuelta essaiera encore demain, sur un tracé jonché de difficultés, dont les cols de première catégorie de la Porte, de la Turbie et d'Eze. Même si Contador n'est jamais aussi fort que quand la route monte.