CM 2010 - Appliqué en défense comme en attaque, Van Bommel est le joueur clé des Pays-Bas. Un costaud, une teigne, un dur... Avec ses 33 ans et son mètre 87, Mark Van Bommel, est un milieu défensif dont la plupart des sélectionneurs rêvent. Joueur essentiel dans la formation dirigée par Bert van Marwijk, il tient un rôle de liant, aussi bien technique que humain. Le type même de joueur que Raymond Domenech pour la France et Paul Le Guen pour le Cameroun n'ont pass eu à leur disposition. On sait ce qu'il en est advenu pour ces deux équipes. Est-ce à dire que le bon parcours des Pays-Bas dans cette levée 2010 de la Coupe du Monde est uniquement dû à ce joueur ? Peut-être. Car, les supporters des Pays-Bas ont une crainte depuis le début de la compétition: voir l'ego de leurs joueurs venir tout gâcher, comme souvent avec les Oranje. Avec Robin van Persie (Arsenal), Wesley Sneijder (Inter), Arjen Robben (Bayern), Rafael van der Vaart (Real Madrid), ou encore Klas-Jan Huntelaar (Milan AC), les Bataves possèdent une force de frappe redoutable en attaque, voire explosive. Dernier épisode en date, la sortie pour le moins colérique de Robin van Persie lors du 8e de finale remporté face à la Slovaquie (2-1), où le joueur semblait contester son remplacement. Depuis, tout semble s'être aplani. Bert van Marwijk s'en est expliqué avec son joueur. Le relais du sélectionneur Bert van Marwijk Un épisode parmi d'autres, qui, sans l'apport d'un joueur capable de surmonter les caprices des uns et les turpitudes des autres, n'aurait pas permis à la formation batave de jouer un quart de finale face au Brésil vendredi. Meilleur néerlandais depuis le début du tournoi, Van Bommel n'est pas un joueur de coup d'éclat, mais discret. Une discrétion qui n'entame en rien son influence sur le jeu de sa formation. Au contraire, puisque, son caractère trempé, qui l'a autrefois mené au clash avec ses entraîneurs, le mène aujourd'hui vers un statut d'intouchable relais de Bert van Marwijk sur le pré. Devant tous ces égos, le coach batave, de son côté, n'a pas trouvé d'autre parade que d'en référer à la responsabilité de chacun. "Vous n'avez pas à être l'ami de votre coéquipier. Mais il faut accepter et reconnaître ses qualités", dit-il en substance. Et d'ajouter: "C'est là que vous devenez une bonne équipe". Vendredi à Port-Elizabeth face au Brésil, qui de son côté montre tous les signes d'une formation soudée et unie, les Pays-Bas vont devoir surmonter leur égo et prendre exemple sur leur ainé.