Au Canada, le hockey est une religion. Et les voitures incendiées, mercredi, à Vancouver, après la défaite des Canucks en finale de la Coupe Stanley lors du septième et dernier match, contre les Boston Bruins (0-4), avaient des allures d'autodafés. Le but : se débarrasser de la frustration d'avoir laissé échappé le titre suprême pour la troisième fois, après 1982 et 1994. Et les "fans" des Canucks de faire rimer frustration et destruction dans des scènes de violence et de pillages rarement vus après un événement sportif.
Les fans des Canucks se déchaînent après la défaite :
Vitrines brisées, bagarres aux coins de rue, coups de couteau, chutes,... Mercredi, Vancouver n'avait plus grand-chose à voir avec la tranquille ville de Colombie-Britannique qui avait accueilli les Jeux Olympiques d'hiver, l'an dernier. En tout, ce sont une douzaine de voitures qui ont été détruites, dont deux de la police.
Le nombre de blessés n'a pas été précisément établi mais le principal hôpital de la ville, Saint-Paul, a été contraint de demander de l'aide aux autres hôpitaux de la ville pour pouvoir garder des places d’urgence.
Après avoir hésité sur la marche à suivre face au flot de supporters (plus de 100.000 avaient convergé vers le centre ville pour assister à la rencontre sur écran géant), la police a eu recours à des gaz lacrymogènes, des tirs de flashball, des chiens et des chevaux pour disperser émeutiers et pillards. "C'est extrêmement décevant", a réagi le maire Gregor Robertson, désabusé face à un tel déchaînement de violence gratuite.