TENNIS - L'Espagnol s'impose dans le tournoi de Barcelone. L'endroit n'était peut-être pas le plus propice pour décrocher le plus beau titre de sa carrière jusqu'ici, mais qu'importe... Pour le Madrilène Fernando Verdasco, ce troisième sacre de sa carrière sur terre battue est décroché sur ses terres d'entraînement depuis l'âge de 15 ans. Il signifie donc un peu plus que ceux décrochés en 2004 à Valence et en 2008 à Umag, et vient surtout valider son excellent tournoi de Monte-Carlo. Certes balayé en finale par un extraterrestre, Nadal pour ne pas le citer (6-0, 6-1), Verdasco confirme son statut de top 10 en s'émancipant enfin sur terre battue. Au milieu de compatriotes traditionnellement dévoués à la surface ocre, Verdasco a longtemps traîné sa réputation de gaucher surpuissant à l'énorme service, plus performant sur surface dure et probablement le plus régulier des Espagnols hors de la terre battue. Mais une semaine donc après Monte-Carlo, Verdasco sort souverain d'un parcours plutôt relevé. Après l'apéritif Gasquet avalé au premier tour (7-5, 6-3), le nouveau roi de Barcelone a sorti successivement Melzer, Gulbis et surtout David Ferrer samedi en demi-finale (6-7, 7-5, 6-1). Ferrer puis Söderling, une belle brochette de terre Face à Robin Söderling en finale, l'Espagnol a parfaitement géré sa rencontre, entrant mieux dans le premier set grâce à un jeu de fond de court plus solide que le Suédois, qui offre un break blanc à son adversaire à 3-3 d'un revers a priori facile envoyé dans la bande du filet. Verdasco renvoie tout, Söderling s'énerve assez vite et perd la première manche 6-3 sur un dernier coup droit de l'Espagnol et après avoir sauvé une première balle de set sur son service lors du jeu précédent. Rodé sur terre battue et bien plus armé mentalement qu'il y a quelques années comme il l'avait prouvé à Roland-Garros l'an passé, le Suédois profite d'une saute de concentration de Verdasco pour faire le break dès le premier jeu sur sa quatrième occasion, alors qu'il n'en avait eu... aucune lors de la première manche. Débreaké dans la foulée, le huitième joueur mondial reprend le service de l'Espagnol à 4-3 d'un superbe revers à deux mains long de ligne. Pas d'ace ni de double faute d'un côté comme de l'autre au cours de ce deuxième set, Söderling a simplement obtenu et converti des occasions de break, mais Verdasco est plus solide. A 2-1 en sa faveur, le Madrilène fait le break à son tour dans la dernière manche grâce à un coup droit dans le couloir du Suédois et va se montrer intraitable sur son service (76% de points marqués sur sa première balle, passée à 78% lors du troisième set). Après 2h04' de jeu, le tombeur de Djokovic à Monte-Carlo peut s'écrouler de bonheur derrière sa ligne de fond de court, sur une ultime faute directe de Söderling. Face à une valeur devenue elle aussi très sûre sur terre battue, Fernando Verdasco n'a pas gagné un tournoi au rabais, loin de là. En attendant peut-être de retrouver Novak Djokovic en quarts de finale à Rome la semaine prochaine, l'Espagnol peut déjà penser, au moins un peu, à Roland-Garros.