Sûr que la chose doit lui plaire. Sébastien Loeb, nonuple champion du monde des rallyes et grand amateur de sensations fortes - on se souvient de son record dans la montée de Pike Peak -, va s'offrir samedi le grand frisson d'une course sur le mythique Nürburgring, dans sa version longue de 25,947 kilomètres, au volant de sa Citroën C-Elysée. Le tracé allemand, l'un des plus redoutables au monde avec ses 170 virages (!), accueille en effet samedi les 7e et 8e manches du championnat du monde de voiture de tourisme WTCC.
Loeb avale les 25 kilomètres du Nürburgring en essais libres :
"Des sensations extrêmes." "C'est vrai que les sensations ici sont assez extraordinaires, ça va très vite, ce n'est pas très large, il n'y a pas de marge de sécurité", a confié le pilote alsacien au micro d'Europe 1.
"C'est un pilotage quand même très intense avec une succession de virages très rapides, des endroits où ça décolle. C'est vrai que c'est extraordinaire." Loeb, deuxième du classement après trois rendez-vous (chaque meeting de WTCC comprend deux courses, ndlr) compte sur la Nordschleife ("boucle Nord" en allemand), comme on désigne la version longue du circuit, pour mener la vie dure à son coéquipier argentin, José Maria Lopez, actuel leader du championnat. Compte-tenu de la distance du circuit, Loeb n'aura que trois tours pour faire la différence (mais 77 kilomètres quand même, donc).
Construit en 1920, le Nürburgrging a accueilli la Formule 1 jusqu'en 1976. C'est sur ce tracé d'une incroyable exigence - et d'une extrême dangerosité à l'époque - que l'Autrichien Niki Lauda avait été victime de son accident en 1976. Un autre circuit, accolé au précédent et plus adapté aux normes de sécurité modernes, a été construit dans les années 1980. Il a accueilli des Grands Prix de F1 entre 1995 et 2007 puis encore les années impaires jusqu'en 2013. Les deux manches de WTCC se déroulent en lever de rideau des 24 Heures du Nürburgring, qui se déroulent eux aussi sur la Nordschleife.