Six ans après... Marion Bartoli va retrouver samedi les saveurs d'une finale de Grand Chelem, à Wimbledon, encore, là où elle avait dû s'incliner en finale contre Venus Williams (6-4, 6-1) en 2007. Pour cela, la Française, tête de série n°15, a fait respecter la hiérarchie contre la Belge Kirsten Flipkens, tête de série n°20, avec un score sans appel : 6-1, 6-2 en un peu plus d'une heure.
"Le match parfait". Tout sourire, Marion Bartoli a laissé éclater sa joie sitôt son dernier smash envoyé hors de portée de la Belge. Au terme d'une partie à sens unique, la joueuse de 28 ans ne boudait pas son plaisir. "J'ai joué tellement bien, je me sentais tellement bien aujourd'hui. Tout a marché à la perfection. Réussir un match comme ça en demi-finale de Wimbledon, c'est juste un sentiment incroyable", a-t-elle déclaré à la sortie du Centre court. Plus que ses stats du jour - 53 points gagnés, contre 28 pour la Belge - ce sont celles de sa quinzaine qui interpellent. La Française, 15e mondiale, n'a toujours pas perdu le moindre set depuis le 1er tour.
Flipkens diminuée. Visiblement, son adversaire n'avait pas les armes pour lutter aujourd'hui. Si Bartoli a réalisé "le match parfait", sa qualification a été rendue plus facile par les difficultés rencontrées par Kirsten Flipkens. Etait-ce de l'intox lorsqu'elle appela la kiné au début du second set ? Sans doute pas. La Belge paraissait souffrir du genou, que la kiné emballa bien (photo). Cette interruption lui permit toutefois de souffler et de mieux repartir. Prise à la gorge et breakée à chaque début de set, Flipkens a réussi à retrouver un peu de peps à la reprise, effaçant d'emblée l'un des deux breaks qu'elle accusait. En vain...
La voie royale. Comme en 2007, Marion Bartoli a éliminé une Belge en demi-finale. Mais la comparaison s'arrête là. A l'époque, la Française, tête de série n°18, avait dû sortir Jelena Jankovic (n°3) en 8e de finale et la n°1 mondiale en demi-finale. Cette année, rien de tout cela. Les défaites précoces d'Azarenka (n°2), Sharapova (n°3), Kvitova (n°8), Wozniacki (n°9) ou encore Ivanovic (n°12), lui ont offert une voie royale. Pour se hisser en finale, la joueuse tricolore n'a même pas eu besoin d'éliminer une Top 15 ! Et cette désertion des meilleures joueuses mondiales ne se cantonne pas à sa partie de tableau. Dans l'autre moitié, l'Allemande Sabine Lisicki (n°23), peu connue du grand public, a battu la Polonaise Agniezska Radwanska (n°4)...
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Retour dans le Top 10. Sa qualification en finale de Wimbledon conforte un peu plus la place de Marion Bartoli au sommet de la hiérarchie française. Sa belle quinzaine lui permet même mieux : de revenir de plain-pied dans la hiérarchie mondiale, avec un saut de la 15e à la 8e place mondiale, déjà assuré. Et, en cas de victoire finale, elle s'installera à la 7e place mondiale, la plus haute place qu'elle ait occupée depuis le début de sa carrière.