EQUIPE DE FRANCE - La secrétaire d'Etat n'a pas apprécié le choix d'un hôtel de luxe. Bachelot tempère.Alors que les Bleus sont arrivés samedi en Afrique du Sud, six jours avant leur premier match du Mondial prévu vendredi prochain au Cap face à l'Uruguay, le choix de l'encadrement tricolore de résider dans un hôtel de luxe, le Pezula Resort à Knysna, n'en finit plus de créer la polémique. Lors d'une interview accordée dimanche à Radio J, Rama Yade a ouvertement critiqué cette décision. "Je n'aurais pas choisi cet hôtel personnellement (...) J'avais appelé les instances du football à la décence", s'est emportée la secrétaire d'Etat aux Sports avant de faire remarquer que l'Espagne, "qui fait quand même partie des équipes favorites, a choisi un campus universitaire"."Si la France va très loin, le choix d'un site proposant les meilleures conditions d'entraînement peut paraître judicieux (...) Par contre si les résultats ne sont pas à la hauteur de nos attentes, la fédération et les instances du football devront s'en expliquer", a même prévenu Rama Yade, qui a toutefois indiqué qu'elle restait "la supportrice numéro 1 des Bleus". "Ce qui compte pour l'instant, c'est le résultat sportif des Bleus, que l'équipe montre son meilleur visage sur le plan sportif et qu'elle nous éblouisse par ses résultats plutôt que par le clinquant de ses hôtels".Bachelot préfère calmer le jeu...Interrogés sur ses déclarations dimanche, les Bleus ont refusé d'entrer dans la polémique. "L'hôtel fait beaucoup de jaloux (...) On est très bien logé, ce n'est un secret pour personne", a concédé Alou Diarra avant de botter en touche: "La ministre des Sports a son point de vue, on veut faire abstraction de tout ça, on ne veut pas lier sport et politique, on est concentré sur notre objectif". Même son de cloche de la part de son coéquipier à Bordeaux Yoann Gourcuff: "L'hôtel est très bien. Ce n'est pas moi qui ait décidé d'être là mais je suis très content d'être là". Durant le Mondial, les Tricolores logent dans un hôtel cinq étoiles, situé à 500 kilomètres à l'est du Cap, qui propose des suites à 500 euros la nuit. Dans le domaine d'un millier d'hectares, un terrain de football est également à leur disposition.Interrogée par Europe 1, Roselyne Bachelot, sa ministre de tutelle, a de son côté préféré mettre fin à la polémique. "Je suis déjà passée à autre chose. Notre équipe a besoin de paix , de tranquillité, de solidarité autour d'elle. Donc il faut être soudé derrière notre équipe et il faut leur épargner toute polémique", a-t-elle expliqué. La Fédération française de football "prépare ses joueurs de la façon qu'elle le souhaite. Je signale que cela ne coûte pas un sous au contribuable", a conclu Mme Bachelot.Écoutez la réaction de Roselyne Bachelot, au micro de Matthieu Bock:Découvrez le spot officiel de l'hôtel