L'affaire Serge Aurier aurait-elle pu éclater dans le tennis ? Yannick Noah, capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis, a répondu par l'affirmative, mercredi soir, sur Europe 1 : "C'est un dérapage qui peut se produire partout et je ne parle pas que du sport". Noah, qui connaît bien le PSG pour y avoir effectué un passage de "mobilisateur" lors de la finale de la Coupe des vainqueurs de coupes remportée il y a tout juste 20 ans, en 1996, se met à la place du joueur, mis à pied par son club pour avoir insulté son coach et certains de ses coéquipiers dans une vidéo diffusée sur Periscope.
"C'est tellement malheureux", estime Noah. "Ce qui me fait le plus mal, ce qui est le plus douloureux, c'est que les mots qui sont sortis ne reflètent sans doute pas les sentiments de ce garçon. Je pense sincèrement qu'il respecte ses coéquipiers mais que, quand on a 23-24 ans, qu'on est jeune, qu'on est sportif, qu'on est avec les potes, on fait les marioles. Sauf que là, ça a été filmé, pas de chance. Ça fait partie de son apprentissage. J'ai le sentiment que lui et d'autres, avant lui ou après, à la seconde où ça sort, il sont complètement détruits. Je pense à ce gars-là qui doit tellement regretter tout ce qu'il a pu faire. A un moment, on fait les cons, on fait les malins, on est avec les potes, on ne se rend pas compte et il ne s'est pas rendu compte..."
"Fiotte", "guignol" et "guez". Dans cette vidéo, Aurier avait notamment traité son entraîneur, Laurent Blanc, de "fiotte" et ses coéquipiers Angel Di Maria et Salvatore Sirigu, respectivement de "guignol" et de "guez" (nul).