Tout au long de cet Euro, Marseille a vibré au gré des matches organisés au Vélodrome. Et si la finale se déroulera dimanche soir au Stade de France, les amoureux du ballon rond de la cité phocéenne comptent bien remporter la coupe de l'ambiance. La plupart d'entre eux soutiennent l'Equipe de France, mais avec une importante communauté portugaise, la ville pourrait bien revêtir toutes les couleurs de la finale.
Le public du Stade de France, "il faut qu'il pousse". Cyril, lui, a choisi son camp. Derrière les Bleus, il espère surtout que le public du Stade de France sera à la hauteur de l'événement. "On a la chance d'avoir un gros public à Marseille, qui pousse, qui pousse, ce qui fait que les équipes se transcendent et gagnent", souligne le jeune homme. Le match en Seine-Saint-Denis, "ce ne sera pas Marseille, ce sera plus dur", craint-il. "Il faut que le public essaie de pousser [les Bleus] autant qu'à Marseille."
Des bougies pour le Portugal. Antonio, lui, est beaucoup plus tiraillé. "Je suis en France, cela fait 40 ans", précise le pêcheur, dont l'accent portugais a pris des couleurs du sud-est. "Je vis ici, c'est la France qui me donne à manger, pas le Portugal. Mais bon, mon cœur est au Portugal." Ce sera donc la Seleção, qu'Antonio ne soutiendra pas qu'à moitié. Lui qui préfère largement Nani à Ronaldo, a prévu de "mettre des bougies [à l'église] pour le Portugal". Sa plus grande crainte ? "Payet. C'est un bon joueur, le plus dangereux. À n'importe quel moment, il peut donner un ballon." Et si jamais le Portugal venait à l'emporter contre une équipe devenue sa bête noire au fil des demi-finales perdues, le pêcheur s'est lancé un défi : se jeter dans le Vieux Port.