25 ans de suspension. Un footballeur amateur de 22 ans écopé de cette sanction forte, la plus haute avant la radiation à vie. Licencié dans un club de deuxième division de district, à Gironde-La-Réole (FCGR), il a frappé un arbitre, le 2 octobre dernier, lors d'une rencontre face à Monségur. Il lui a donné des coups de poing ainsi que des coups de pied au visage.
L'agresseur âgé d'une vingtaine d'années avait d'abord été privé de compétition 11 ans par le district départemental, sanction portée à 25 ans par la commission régionale d'appel de la LFNA sur le fondement d'un "barème aggravé" voté par les clubs locaux.
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Venu fumer la chicha lors d'un match
Cette suspension prononcée en décembre correspond "à un acte de brutalité commis hors rencontre contre un officiel, occasionnant une blessure constatée par certificat médical entraînant une ITT de moins de huit jours", indique la direction juridique de la Ligue. Selon des témoignages rapportés par le président de La Réole, Jérôme Ducloux, les faits ont eu lieu le 2 octobre lors d'un match de division 4 du district de Gironde. Un jeune joueur licencié au club, mais blessé, a voulu s'installer près du terrain pour fumer une chicha avec des amis.
Des responsables du club ont voulu les en empêcher, ainsi que l'arbitre bénévole du match, également licencié à La Réole. Le ton est monté et la gendarmerie est venue calmer les esprits. Mais une fois le match terminé, le jeune homme est venu demander à l'arbitre s'il lui avait lancé des insultes racistes, ce que l'intéressé aurait confirmé en disant qu'il en était "fier". Le quadragénaire a alors été agressé, avec un jour d'ITT.
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"Deux victimes, un seul puni"
"Il y a deux victimes mais un seul puni", considère M. Ducloux. Sans excuser son joueur, qui n'est "ni un délinquant, ni un voyou" et "assume son erreur", il trouve "regrettable que la personne qui a prononcé des propos racistes n'ait pas été sanctionnée".
Les instances disciplinaires "n'avaient pas connaissance" des insultes au moment de trancher car elles ne figuraient pas dans le rapport qui leur a été transmis, a expliqué le président de la LFNA, Saïd Ennjimi, confirmant des informations du journal Sud Ouest. La commission d'appel "va semble-t-il rouvrir une procédure pour savoir si des propos racistes ont bien été tenus", a-t-il ajouté. La Ligue se dit "très attentive aux faits de violences physiques mais également intraitable sur les violences verbales". M. Ducloux indique de son côté avoir "viré" l'arbitre agressé et soupçonné de propos racistes.