Un cinquième homme, soupçonné d'avoir été sur les lieux de l'agression en novembre 2021 de la footballeuse Kheira Hamraoui, est en garde à vue depuis lundi, a indiqué mardi à l'AFP le parquet de Versailles, confirmant une information du JDD. Dans cette affaire, la joueuse Aminata Diallo a été mise en examen pour "violences aggravées" et "association de malfaiteurs" et placée sous contrôle judiciaire.
Considérée par les enquêteurs comme l'instigatrice des violences à l'encontre de son ancienne coéquipière, elle nie toute implication dans ce dossier où son ancien club, le Paris Saint-Germain, s'est constitué partie civile.
L'homme que recherchaient les enquêteurs de la BRB
Selon le parquet de Versailles, l'homme gardé à vue pourrait être le cinquième homme que recherchaient les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB), comme mentionné dans un récent rapport d'enquête consulté par l'AFP. Ce rapport souligne également le rôle d'une sixième personne, présentée comme ayant joué le rôle d'intermédiaire. Outre Aminata Diallo, la semaine dernière, quatre hommes nés entre 1999 et 2003 ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs" et "violences aggravées". Deux ont été incarcérés, les deux autres placés sous contrôle judiciaire.
Lors de leur garde à vue, ils ont mis en cause Aminata Diallo, présentant l'ex-joueuse du PSG comme "la commanditaire des violences, pour lui permettre d'occuper le poste de la victime lors de compétitions à venir", selon le parquet de Versailles. Un de ces quatre hommes a reconnu avoir donné des coups, les trois autres indiqué avoir été présents sur les lieux de l'agression.
La footballeuse agressée à coups de barres de fer
Le 4 novembre 2021, à Chatou dans les Yvelines, Kheira Hamraoui a été agressée à coups de barres de fer et frappée aux jambes par deux hommes, devant Aminata Diallo, alors que les deux joueuses rentraient ensemble en voiture d'un dîner d'équipe. Dans la foulée de l'agression, Aminata Diallo avait été placée une première fois en garde à vue avant d'être relâchée sans poursuite. L'internationale (sept sélections en équipe de France), sans club depuis que le contrat qui la liait au PSG est arrivé à échéance en juin 2022, a finalement été mise en examen le 16 septembre et placée sous contrôle judiciaire. Elle a dû verser une caution de 30.000 euros.
Son contrôle judiciaire lui impose également de résider chez son père à Grenoble, sa ville de naissance, avec pointage hebdomadaire au commissariat et interdiction de contacts avec les joueuses et le club du PSG. L'information judiciaire, ouverte dans la foulée de l'agression, a été élargie pour "escroquerie organisée" en mars. Aucune mise en examen n'a encore eu lien dans ce volet de l'enquête. Contactée, l'avocate de Hamraoui n'a pas souhaité commenter.