La star du volley tricolore Earvin Ngapeth, condamnée en 2016 à trois mois de prison avec sursis pour avoir frappé un contrôleur de la SNCF, a échappé vendredi à une condamnation en appel, a appris l'AFP mercredi de source judiciaire.
Des violences jugées involontaires. Le 4 avril 2016, le tribunal correctionnel avait condamné le volleyeur à trois mois de prison avec sursis et 3.000 euros d'amende pour des coups portés à ce contrôleur de la SNCF le 21 juillet 2015, et l'avait relaxé du délit d'entrave à la mise en marche d'un train. Ngapeth avait fait appel. Dans sa décision rendue vendredi, consultée par l'AFP, la cour d'appel de Paris a confirmé sa relaxe pour les faits d'entrave, et requalifié les accusations de violences volontaires en violences involontaires, non plus un délit mais une contravention, prescrite, pour laquelle il ne peut donc plus être poursuivi.
"Il veut juste passer à autre chose." "De nombreuses questions restent sans réponse certaine", notamment "quant au geste précis effectué" par la star, et "un doute persiste sur le caractère volontaire du coup porté", notent les juges. Lors de son premier procès, le sportif avait nié avoir frappé le contrôleur tout en reconnaissant avoir été "très énervé". Son avocat, Me Hugues Bouget, a salué "une décision plus conforme à la réalité du dossier". Le joueur ne fait preuve d'"aucun triomphalisme, mais avait été très blessé à l'époque par les commentaires parfois racistes et les mensonges colportés", a-t-il ajouté. "Il veut juste passer à autre chose."
Monté d'extrême justesse dans le train. En juillet 2015, tout juste revenu du Brésil, où il avait été élu deux jours plus tôt meilleur joueur de la Ligue mondiale - la France y remporta alors le premier tournoi international de son histoire -, Earvin Ngapeth, accompagné de son frère, était monté d'extrême justesse dans ce train censé partir deux minutes plus tard. Le contrôleur accusait ce dernier d'avoir bloqué la porte du train pour attendre un troisième homme. Selon lui, le ton montant, la star l'avait insulté et lui avait donné un coup de poing, avant de lui jeter L'Équipe au visage, journal dont il faisait alors la Une.
Surnommé le "Nicolas Anelka du volley" pour sa vie extra-sportive mouvementée, le joueur de 27 ans avait été relaxé en juin 2017 dans une autre affaire, remontant à 2013, pour une rixe en boîte de nuit à Montpellier.