À quelques mois du début des Jeux Olympiques de Paris, la question du niveau de vie des athlètes est revenu au centre des attentions. Au micro de Jacques Vendroux ce samedi, Amélie Oudéa-Castera appelle les entreprises à "investir davantage dans le sport", en complément du projet "Ambition Bleue" qui accompagne financièrement les athlètes.
Invitée ce samedi dans Le studio des légendes de Jacques Vendroux, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera est revenue sur la question de la situation financière, parfois très précaire, dans laquelle se trouvent les athlètes français. Car contrairement aux idées reçues, être un sportif de haut niveau n'est pas gage de richesse. "À l'époque des Jeux de Rio (en 2016), près de la moitié de la sélection française vivait sous le seuil de pauvreté, c'est choquant, et c'est même inadmissible", dit la ministre.
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Les entreprises doivent "investir davantage dans le sport"
Depuis, la volonté du ministère des Sports est claire : soutenir au mieux tous les athlètes, peu importe la discipline. Une volonté qui s'est traduite par la création du projet "Ambition Bleue" et porté par l'Agence national du sport (ANS). Un plan qui accorde davantage de moyens à tous les acteurs du sport et qui veut mieux accompagner les athlètes de très haut niveau : "nous faisons en sorte de garantir à nos athlètes qu'ils aient, a minima, 40.000 euros quand ils appartiennent aux cellules de performance. On garantira un niveau de vie suffisamment bon à ceux qui n'en font pas partie et qui participent aux compétitions".
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"Il n'est pas possible dans notre pays que des sportifs qui donnent autant pour porter les couleurs de la France, qui sont aussi méritants, n'aient pas des conditions de vie à la hauteur de leur engagement" souligne le ministre. C'est pour cela qu'elle s'adresse régulièrement aux entreprises afin qu'elles "investissent davantage dans le sport et la carrière des sportifs français, il faut leur ouvrir des perspectives avec des conventions d'insertion, d'aménagement pour l'emploi ou avec des perspectives de reconversion".
Elle souligne également le gain que peut représenter la présence de ces femmes et ces hommes qui peuvent "infiniment apporter à des collectifs en entreprise", inculquant "la culture de la performance, du dépassement de soi et du goût de l'effort".