Le centenaire Robert Marchand, qui a soulevé l'enthousiasme en parcourant plus de 22 km en une heure, a confié jeudi qu'il comptait se remettre à pédaler dès que possible. Certes, il a "un petit peu mal aux reins" au lendemain de ses 22,547 km sur la piste du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, où il a établi une performance inédite dans la catégorie des plus de 105 ans, qui doit encore être homologuée par les instances internationales.
"Si vous arrêtez, vous êtes foutu". "À mon âge, il faut jamais arrêter. Si vous arrêtez, vous êtes foutu", a-t-il déclaré à l'occasion d'une séance photo au siège de l'AFP à Paris. Il prévoit de se remettre en selle dès jeudi sur son appareil d'entraînement, au chaud dans son appartement de banlieue parisienne: "Je vais rouler un petit peu pour dérouiller les jambes."
Toutefois, prévient-il, "je ne veux pas faire l'idiot, j'aime mieux aller doucement". "Faut pas essayer de faire des exploits tous les quinze jours, ce serait imbécile de ma part", ajoute-t-il, toujours vêtu de sa tenue cycliste jaune et violette, les couleurs de L'Ardéchoise, populaire course qui organisait sa tentative de record.
Moins de 900 euros de retraite par mois. Né le 26 novembre 1911 à Amiens, Robert Marchand a travaillé jusqu'à un âge avancé comme sapeur-pompier de Paris, planteur de canne à sucre, maraîcher ou marchand de vin. Il vit désormais seul dans un modeste studio, avec une retraite de moins de 900 euros par mois. L'Ardéchoise envisage d'ailleurs de lancer un appel aux dons "pour lui permettre de vivre un peu plus confortablement, de trouver un sonotone adapté et le récompenser de toute sa vie de galère", selon son président, Gérard Mistler.
Robert Marchand, du haut de ses 105 ans et de son 1m50, a un dernier conseil à donner : "Il faut bouger !"