Sortie de son contexte, la phrase pourrait paraître prétentieuse. Mais dans la bouche de Martin Fourcade, c’est juste la conclusion logique d’années d’efforts et de préparation. En 2014 aux JO de Sotchi, le Français décroche l’or en poursuite. "Ça nous arrive rarement mais ce jour-là il y avait un sentiment de maîtrise", racontait le champion, en 2016, dans l’émission "Secrets de sport" sur Europe 1.
De la légèreté et beaucoup de pression. "C’est presque prétentieux mais je sentais que j’allais gagner en prenant le départ de la course. Sur les premières foulées, on sent une sorte de légèreté", confiait-il au micro de Bérengère Bonte. Mais pour le tout dernier tir, une incroyable pression s’abat sur ses épaules. "Quand on a cinq cibles face à soi, et qu’on sait que si on met les cinq on sera champion olympique, c’est se retrouver face à un miroir. Et devoir chasser ses démons", racontait Martin Fourcade.
"On est très seul sur un pas de tir". "Il y a 10.000 personnes autour de nous qui attendent qu’on loupe pour ceux qui nous détestent. Ou qu’on réussisse pour ceux qui nous adulent. Et c’est vraiment cet exercice du tir, de la dernière balle, du dernier tir, c’est un travail sur soi comme je ne l’ai jamais vécu ailleurs", précisait encore le champion. Une leçon à retenir pour les futurs champions de Pyeongchang ?