C'est le grand jour pour l'Arkea Ultim Challenge. Cette course folle consiste à faire un tour du monde en solitaire sur des trimarans de 30 mètres de long. Des bateaux révolutionnaires capables de voler au-dessus de l'eau à plus de 80 km/h. À quelques heures du départ, une question est sur toutes les lèvres : ces six marins peuvent-ils battre le record du monde ? 42 jours, 16 heures et 40 minutes, voilà la marque établie par François Gabart il y a six ans. Depuis, les bateaux ont évolué et ils sont devenus beaucoup plus rapides.
Grâce aux évolutions technologiques, le temps établi par François Gabart est largement à la portée des six navigateurs qui participent à la compétition. Mais les skippers préfèrent rester prudents. "Ce record n'est pas du tout l'objectif. Mon but, c'est premièrement de terminer et pourquoi pas une minute après le deuxième. Je vais donc ménager ma monture, aucun tour du monde n'a été fait en mode volant. En quatre tentatives, aucun des bateaux n'a dépassé l'océan Indien", déclare à Europe 1, le navigateur Charles Caudrelier.
Une météo capricieuse
Contrairement à une tentative de record du monde, les participants n'ont pas pu choisir une fenêtre météo. La date de départ a été fixée par l'organisateur et la météo est plutôt favorable pour le départ, mais le temps est susceptible de changer. "Ça peut tomber. Les conditions météorologiques sont tellement variables qu'elles en deviennent compliquées à prévoir. Pour l'instant, nous avons de très bonnes conditions de départ", indique le météorologue de la course, Cyrille Duchesne. La quête de record du monde pourrait être compliquée par la suite de la course qui contient une zone sans vent juste avant l'équateur.