L'athlétisme russe est-il encore rattrapé par ses vieux démons ? La Russie, suspendue provisoirement de toutes compétitions, enfreindrait toujours les règles de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) et de l'Agence mondiale antidopage, selon le troisième volet d'un documentaire de la chaîne nationale allemande ARD. Le documentaire de 30 minutes, programmé dimanche en soirée, présente plusieurs exemples d'athlètes et entraîneurs russes qui continuent de violer les règles de l'IAAF et de l'Ama, selon un premier communiqué de la chaine.
Des documents accablants. De même source, les auteurs de l'enquête sont en possession de documents prouvant que l'un des nouveaux dirigeants de l'agence antidopage russe (Rusada) a par le passé prévenu des athlètes sur des dates de contrôles antidopage. "Quand un officiel informe intentionnellement des athlètes à l'avance sur des tests antidopage, cela doit entraîner des conséquences disciplinaires. Il doit y avoir une enquête et la personne doit être limogée", estime Joseph de Spencier, président de l'Association internationale des organisations nationales antidopage (INADO), dans le communiqué d'ARD.
Les athlètes russes absents des JO 2016 ? Début novembre, la commission d'enquête indépendante mandatée par l'Ama a publié un rapport mettant en lumière un dopage organisé dans l'athlétisme russe, au sein duquel l'Agence russe antidopage (Rusada) a aidé à dissimuler des cas positifs impliquant des athlètes russes. L'AMA a dans la foulée déclaré la Rusada et le laboratoire moscovite antidopage non conformes au Code mondial antidopage. Peu après, l'IAAF a suspendu la Russie de toute compétition d'athlétisme, ouvrant la porte à une possible absence des athlètes russes aux jeux Olympiques de Rio en août 2016.