C'est à l'image de l'ère Deschamps. Rien ne dépasse, tout est parfait et le groupe vit à merveille. Et les réservistes alors ? Pas de problème de concurrence avec les 23 "titulaires" ? Selon l'ancien tricolore Benoît Trémoulinas, qui a connu cette situation lors du Mondial 2014, il y a "vraiment un sentiment d'unité de groupe".
"On savait quel était notre rôle dès le départ". Didier Deschamps garde un bon souvenir du Brésil. "Je n'ai pas eu de souci avant la Coupe du monde. Ils étaient dans l'esprit". Et d'insister : "Ils ne sont pas là pour se déglinguer à l'entraînement, ils ont le même maillot". Dans les colonnes du journal L'Equipe, le défenseur du FC Séville Benoît Trémoulinas est du même avis. "Ce qui est bien, c'est que tout était établi dès le départ", explique-t-il. "On savait quel était notre rôle. Faire partie des 30 meilleurs joueurs français, c'est déjà extraordinaire".
Oubliées donc les mauvaises expériences de 2008 et 2010 où les joueurs étaient en concurrence jusqu'au bout du stage de préparation. A l'époque, Raymond Domenech avait choisi de prévenir les joueurs un à un, en frappant à la porte de leur chambre. En 1998, Aimé Jacquet avait choisi la même stratégie. Les "recalés" n'en gardent pas un très bon souvenir.
"Il ne faut pas être jaloux". Pas si dur que ça alors de vivre cette situation ? "Non, ce n'est pas un supplice", rétorque Trémoulinas dans L'Equipe. "C'est un devoir et une fierté. Et puis, tu es là 10 jours. Ce n'est pas comme si tu restais un mois et qu'à la fin, rien". Et d'en rajouter une couche : "il ne faut pas être jaloux. Ce serait vraiment malsain". Ni envie ni rancœur, c'est compris Hatem, Alexandre et les autres ?