Bernard Laporte a été réélu samedi avec 51,47% des voix à la présidence de la Fédération français de Rugby, poste qu’il occupe depuis décembre 2016. Il l’emporte ainsi de justesse face à Florian Grill. Freinée par la pandémie de Covid-19, la campagne a été secouée, à moins de deux semaines du scrutin, par la garde à vue de Bernard Laporte le 22 septembre, dans le cadre de l'affaire Altrad sur des soupçons de favoritisme.
La liste menée par l'ancien sélectionneur (2004-2007) et ex-secrétaire d'Etat aux Sports (2007-2009) a raflé la majorité des 40 sièges du nouveau comité directeur. Et Laporte a été désigné président de la FFR. "Etre élu sur des promesses est une chose, être réélu sur un bilan en est une autre", a expliqué l'ex-coach de Toulon et du Stade français après sa victoire. "Les clubs n'ont pas été dupes. La démocratie a parlé. Je serai le président de tous les clubs", a-t-il ajouté.
Une campagne houleuse
Florian Grill n'a dans un premier temps pas commenté sa très courte défaite. La campagne avait été marquée par de nombreuses attaques des deux camps et la tension était montée d'un cran avec la garde à vue de Laporte.
Laporte a axé sa campagne sur trois engagements forts : "accompagner les clubs" (plan de relance de 35 millions, facilitation des formalités administratives...), "reconquérir le sommet du rugby mondial" (titres de champions du monde féminin en 2021 et masculin en 2023, double médaille olympique en 2024...) et "100.000 licenciés de plus en 2024", alors que le nombre de licenciés n'a cessé de diminuer depuis une décennie.