Bernard Sainz est un personnage controversé, qui gravite autour, et parfois en plein cœur du cyclisme depuis près de 40 ans. Lundi soir, l’émission de France 2 Cash Investigation l’a mis en cause, caméras cachées et documents à l’appui, l’accusant de mettre en place des protocoles de dopage auprès des coureurs qui le sollicitent. "Une orchestration a été faite", s’est défendu "Dr Mabuse" mercredi matin sur Europe 1. L’homme a fermement réfuté toute pratique dopante, se réclamant d’une pratique de la médecine "naturelle et homéopathique et phytothérapique".
Juste "débattre" sur des produits interdits. Bernard Sainz s’est ainsi employé à démonter la séquence en caméra cachée dans lequel il semble proposer un protocole de dopage à un coureur dont le visage est masqué. "J’ai eu affaire à une personne qui a créé une entreprise en Thaïlande, qui s’appelle Peter Pouly. Ce coureur a couru en VTT en France. Il m’appelle en me disant qu’il souhaiterait me revoir après un arrêt de pratique de 15 ans de VTT", raconte celui qui est parfois surnommé "maître" ou "Dieu" dans le milieu du cyclisme. "Ce n’est pas un coureur cycliste sur route. Il ne participe pas au Tour de France. Il me dit qu’il va participer à quelques courses de VTT, mais il me prévient : 'je prends des produits interdits'. Je lui dis : 'c’est interdit, il faut les arrêter'. Il me dit : 'peu importe si je suis positif, c’est mon affaire'. Je lui conseille d’autres remèdes évidemment, mais on va débattre des produits interdits qu’il prend", assure le "Dr Mabuse", qui accuse donc Cash Investigation de n’avoir diffusé que ces extraits.
"Jamais" dopé aucun sportif. Bernard Sainz a enfin affirmé n'avoir jamais incité ou aidé des pratiques dopantes. "Aucun cycliste, aucun sportif, jamais. Ce n’est pas fondé. On voudrait que j’incarne le dopage à moi tout seul", a-t-il lancé. "Je suis un personnage sur lequel véhiculent des rumeurs complètement folles".