Le Bayern Munich accueille le Werder Brême ce vendredi, en ouverture de la saison de Bundesliga. L’occasion pour Carlo Ancelotti de faire ses débuts en championnat à la tête du club champion d’Allemagne… et pour Franck Ribéry d’entamer sa 10ème (!) saison d’affilée dans les rangs munichois. À 33 ans, le Français est certes toujours opérationnel, mais il fait beaucoup, beaucoup moins l’unanimité au sein de son club. Au point de se demander si le Bayern a toujours raison de compter sur lui.
Nervosité. La saison n’a toujours pas commencé, et Ribéry a déjà fait parler de lui. Sur le terrain, il s’est rendu coupable de plusieurs mauvais gestes durant l’été. Un violent coup de coude en Supercoupe d’Allemagne, des accrochages en match amical et une nouvelle altercation en Coupe nationale… Bref, une nervosité à tous les étages.
Exklusive Bilder des bayrischen Märchens "Ribery - Ein netter Kerl".
— Herati (@Herati09) 24 août 2016
Demnächst auch in einem Stadion in Ihrer Nähe. pic.twitter.com/AFRZpw2aGP
Hors de contrôle ?Ce comportement lui a valu des remontrances en interne – "il va devoir arrêter ça dans le futur", a notamment déclaré son capitaine Philipp Lahm –, ainsi que de vives critiques dans toute la presse sportive allemande. "Ribéry est une bombe à retardement", a titré le journal dominical de référence, Bild am Sonntag, en faisant intervenir un ancien arbitre international. "Ses adversaires risquent de se servir de son irritabilité pour le provoquer", analyse Thorsten Kinhöfer, qui a été au sifflet de nombreux matches de Bundesliga.
Du côté du tabloïd Stern, on explique carrément qu’il "n’y a plus rien à faire pour lui", que ce genre de comportement est "tout simplement ridicule pour un joueur de son expérience." Même son de cloche pour le plus sérieux quotidien Die Welt, qui voit désormais le Tricolore comme "le cas problématique du Bayern."
„#Ribéry ist eine tickende Zeitbombe“ https://t.co/cQdbfcC86B#FCBpic.twitter.com/SG6RJwU7NL
— SPORT BILD (@SPORTBILD) 21 août 2016
Loin d’être indiscutable. Si l’entraîneur Carlo Ancelotti a voulu calmer le jeu en défendant le Français – "Ribéry a toujours été un joueur très correct", détaille-t-il à la chaîne Sport1 -, on peut légitimement imaginer le coach italien y réfléchir à deux fois avant de titulariser le "Kaiser" sur des matches importants. D’autant que le tacticien possède une quantité drastique d’alternatives à ce poste d’ailier. Douglas Costa, Thomas Müller, Kingsley Coman, Arjen Robben ou David Alaba sont tous largement au niveau, et pourraient passer pour des options à moindre risque.
Agaçant. En dehors du terrain, tout n’est pas rose non plus. Franck Ribéry commence doucement à agacer au sein du club au fil de ses sorties médiatiques. Depuis le départ de Pep Guardiola, le Boulonnais a multiplié les critiques envers son ancien coach, lui reprochant un "manque d’expérience" ainsi que de "parler trop". Là encore, il a fallu un recadrage en règle pour calmer tout le monde, et c’est le président bavarois Karl-Heinz Rummenigge en personne qui a mis la main à la pâte, indiquant à Ribéry par caméras interposées que "vouloir se venger a posteriori ne sert à rien".
Fin de contrat. En ajoutant à tout cela les 14 millions d’euros estimés que touche chaque année l’ancien joueur de l’équipe de France, l’agacement du Bayern envers son joueur peut se comprendre, même si le Français dispose toujours d’une belle cote de popularité auprès des fans. En attendant, comme Ribéry dispose d’une dernière année de contrat et ne se voit pas vraiment évoluer ailleurs – il a indiqué au printemps avoir refusé une offre d’un club chinois -, il faudra forcément faire avec lui en 2016-2017, pour le meilleur et pour le pire.