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Guillaume Drechsler (correspondant à Bordeaux) / Crédit photo : THIBAUD MORITZ / AFP
Le club des Girondins de Bordeaux, sept fois champion de France de football, a annoncé ce mardi saisir le CNOSF pour tenter d'échapper à une rétrogradation administrative en 4e division, confirmée ce lundi par la DNCF, le gendarme financier du football français. Une situation qui sape le moral des supporters, gagnés par le fatalisme.

Même au cœur de l'été, le cas des Girondins de Bordeaux inquiète les Bordelais. Le club, sept fois champion de France, a été rétrogradé administrativement en National 2 (4e division) pour raisons financières. Une sentence confirmée lundi par la DNCG, le gendarme financier du football français, alors que le club, lui, a annoncé ce mardi qu'il saisissait le CNOSF (Comité national olympique et sportif français) pour une conciliation. 

Un dernier recours auquel les supporters peinent à croire. Ces derniers nagent en plein désarroi. "Je suis très déçu de la situation du club et des décisions qui sont prises en ce moment. Je ne peux pas accepter que ce club, qui est digne des plus grands, qui a fait jouer de très grands joueurs, reste dans cette situation", confie Adel. 

"On se dit que ça ira peut-être mieux et puis ça ne va pas mieux"

Si la situation des Girondins est très grave - redressement judiciaire, perte du statut professionnel, rétrogradation en National 1, puis en National 2 - la boutique du club continue d'attirer du monde. "Cette situation-là, ça fait vraiment mal au cœur. C'est vraiment n'importe quoi. On a toujours de l'espoir, mais c'est comme le soufflet qui s'éteint. On se dit que ça ira peut-être mieux et puis ça ne va pas mieux. Il y a toujours de nouvelles propositions qui ne tiennent pas : les Américains qui achètent le club, des investisseurs qui flanchent. Là, j'entends dire que d'anciens joueurs pourraient mettre un peu d'argent dans le club pour qu'il se maintienne. Mais comment ? C'est impossible financièrement de toute façon. Donc peut-être qu'il faut redescendre de très bas et puis remonter progressivement, mais ça va être long", estime Sylvain, fataliste. 

 

Autre problème : la gestion du stade Matmut Atlantique, qui coûtait 5 millions d'euros par an au club. Les Bordelais craignent d'en payer la note.