Oui, l’équipe de France a subi une cruelle désillusion en s’inclinant en finale de "son" Euro, dimanche soir contre le Portugal (1-0) au stade de France. Mais le tournoi aura aussi été source de belles promesses pour l’avenir, avec en point d’orgue l’émergence de la nouvelle star des Bleus, Antoine Griezmann.
Alors, on Lab Euro 2016, on a eu envie retenir tout ce qui a été positif dans l’aventure des hommes Didier Deschamps.
- Une finale : en mai, on aurait signé pour ça
Revenons quelques semaines en arrière. Quand début juin, Didier Deschamps doit déplorer les forfaits sur blessure de Raphaël Varane et Jérémy Mathieu, en plus de l’affaire de la sex-tape et les ennuis pour dopage présumé de Mamadou Sakho, les Bleus nagent en plein brouillard. Imaginer cette équipe de France sans repères atteindre la finale était alors (presque) inenvisageable. Et pourtant, Didier Deschamps a su trouver la clé pour remodeler son groupe et l’amener en finale.
- La fin de la malédiction allemande
Alors oui, le parcours jusqu’en demi-finales a été nettement plus facile qu’attendu. La Roumanie, l’Albanie et la Suisse au premier tour, puis l’Irlande en huitièmes et l’Islande en quarts : que des adversaires modestes. Mais la lecture de l’Euro des Bleus change radicalement avec l’énorme performance en demi-finales. Dans un Stade Vélodrome en fusion, l’équipe de France a réussi l’exploit de sortir l’Allemagne championne du monde en titre et bête noire historique (2-0). Un succès à ne surtout pas minimiser pour la suite.
- Griezmann, la nouvelle star
Pour les années à venir, les Bleus peuvent compter sur un nouveau leader : Antoine Griezmann. Avec six buts, dont un doublé décisif contre l’Allemagne, un titre de meilleur buteur et de meilleur joueur de la compétition, l’attaquant de l’Atlético a éclaboussé l’Euro de son talent. Son entente avec Olivier Giroud a été plus qu’intéressante et mérite d’être revue en Bleus. Avoir un tel joueur dans ses rangs, c’est assurément un gage d’avenir.
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- Une équipe avec de l’avenir…et de la réserve
Mais il n’y a pas que Griezmann dans la vie. Avec Paul Pogba, malgré un Euro moyen, les Bleus ont un autre diamant brut à polir. D’autres jeunes poussent la porte, comme Samuel Umtiti, titulaire surprise (et très bon) contre l’Allemagne et le Portugal. Ajoutons également Kinglsey Coman et sa vitesse supersonique, Anthony Martial (encore trop tendre à l’Euro) et N’Golo Kanté, autant de joueurs de 25 ans ou moins, amenés à prendre encore plus de place dans cette équipe de France. Sans oublier les absents, comme Adrien Rabiot, le milieu du PSG, ou Ousmane Dembélé, l’ailier transféré cet été à Dortmund. La relève est là.
- La réconciliation avec le public
Cet Euro a aussi marqué la réconciliation entre le public et l’équipe de France. Le beau parcours au Mondial 2014 avait déjà amorcé le mouvement, mais il a été largement amplifié par le tournoi à domicile. Les Bleus ont été suivis dans tout le pays, faisant le plein aux entraînements et même devant les hôtels. Seul bémol : hormis l’ambiance formidable au Stade Vélodrome contre l’Allemagne, les fans français n’ont pas vraiment brillé au niveau des décibels, notamment en finale, où ils ont été nettement dominés par leurs homologues portugais. Mais l'essentiel est bien là : les Bleus sont aimés, désormais.
Un amour qui ne demande qu'à être cultivé dans les années à venir.
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