Il n’y a pas encore le feu… mais quand même un peu. Crispé par des résultats mitigés depuis le début de la saison, le Paris Saint-Germain se déplace à Lille, vendredi, en ouverture de la 11e journée de Ligue 1, avec l’ambition de se rassurer. Car sur le terrain, Paris n’est pas aussi impressionnant qu’il a pu l'être par le passé. Les chiffres ne contrediront pas ce constat.
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Le mal-être automnal des Parisiens trouve d’abord son origine dans les résultats, mitigés depuis le début de saison. Deux défaites déjà en dix matches de L1 - à Monaco (3-1) et à Toulouse (2-0) - c’est autant que sur l’ensemble de la saison passée.
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Résultat, le PSG est troisième, son pire classement à cette période de la saison depuis… cinq ans. À l’époque, Paris n’était pas encore sous pavillon qatari.
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Les six points de retard sur le leader niçois n’ont rien d’insurmontable, d’autant que le championnat est encore long et que le Gym ne devrait pas tenir longtemps à ce rythme-là. Mais six points, c’est aussi le retard qu’accuse le club de la capitale sur son propre temps de passage établi l’année dernière, quand Laurent Blanc était encore à la tête de l’équipe.
12,5
Contre l’OM, dimanche dernier au Parc des Princes (0-0), Paris a tenté seize frappes, mais n’en a cadré que deux, soit un taux de réalisme de 12,5%, son plus faible total cette saison. La fois où Edinson Cavani et ses partenaires se sont montrés le plus adroits, c’était lors de la 1ère journée de championnat, à Bastia (67% de frappes cadrées). Preuve que le PSG n’est pas vraiment en progrès, contrairement à ce qu’a affirmé Thiago Motta après le "Classique".
26,3
À l’image de l’équipe, Angel Di Maria affiche des statistiques largement moins bonnes que l’année dernière, lorsqu'il faisait ses débuts sous le maillot rouge et bleu. Son nombre de ballons perdus par match (26,3 contre 18,8 l’an passé) est particulièrement symptomatique, puisqu’il est le joueur à en avoir perdu le plus depuis le début de saison, juste derrière le Montpelliérain Ryad Boudebouz. Son taux de passes réussies (75,5%, et seulement 59% dans les trente derniers mètres), son nombre de buts (0 contre 4 en 2015-2016), de tirs (24 contre 32), et même de dribbles (2,7 en moyenne contre 3,9) sont tous en baisse.
47
C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Edinson Cavani, meilleur buteur de Ligue 1 avec 9 réalisations, a marqué 47% des buts de son équipe. Un total réjouissant, qui démontre néanmoins la dépendance du club parisien envers son attaquant uruguayen. À titre de comparaison, c’est plus que la Juventus Turin de Gonzalo Higuain (35 % des buts) ou que le Barça de Messi (30 %). Pire, seulement cinq joueurs du PSG ont marqué cette saison : Cavani (9), Lucas (5), Kurzawa (2), Augustin (1) et Verratti (1). Contre dix la saison passée après dix journées. Conclusion : si Cavani va, tout va, mais quand, comme face à l’OM dimanche, le Goleador dort, c’est toute l’équipe qui ferme les yeux.