Des "30 minutes réglementaires à l'époque de la Mega Drive", au milieu des années 1990, à l'encadrement d'une académie d'eSport, en plein boom des compétitions de jeux vidéo. Entre temps, le nageur Yannick Agnel a décroché deux médailles d'or aux Jeux olympiques de Londres, en 2012, sur 200 m et 4x100 m nage libre.
Retraité des bassins depuis juillet 2016, il a depuis entamé une carrière de directeur sportif de Mon Club eSport (MCES), à Marseille. Une suite logique à sa vie de joueur "passionné" qu'il est venu raconter au micro de Matthieu Noël sur Europe 1, lundi.
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"Environnement sain et équilibré". Aujourd'hui, Yannick Agnel, 26 ans, s'attache à "procurer un environnement sain et équilibré, avec une activité physique régulière" à des jeunes joueurs qui ont en moyenne "la vingtaine". "Je vais m'occuper de ce que je considère être les 10% et 20% de ce qui n'est pas leur spécialité", à savoir ce qui passe par un focus sur les "ressorts mentaux suffisants pour être dans les meilleures conditions, le plus longtemps possible".
Les "millièmes de seconde" à aller chercher. "La raison pour laquelle on a créé MCES, c'est qu'il n'y a aujourd'hui aucune structure qui permet de cadrer les jeunes dans un environnement sain qui permet une certaine sociabilité", explique l'ancien nageur, avec l'ambition "de les détecter s'ils veulent aller plus loin".
" Aujourd'hui, on s'en occupe simplement parce que ce sont des millièmes de secondes qu'il va falloir aller chercher en termes de réflexes "
Car l'eSport est devenu une véritable discipline, avec ses règles, ses écuries et ses stars. "Ces joueurs-là sont des Mozart du clavier. Ils ne jouent entre eux que parce qu'ils ont un talent certain. Aujourd'hui, on s'en occupe simplement parce que ce sont des millièmes de secondes qu'il va falloir aller chercher en termes de réflexes et de capacités cognitives pour leur permettre d'être encore plus performants."
La natation "dans quelques années". La natation, elle, a été mise de côté. "J'en ai fait huit heures par jour tous les jours pendant quasiment dix ans. Donc quitte à pratiquer un sport, autant faire quelque chose d'autre", évacue le jeune retraité. Pour autant, difficile de tourner définitivement le dos à cette discipline qu'il a arrêtée au plus haut niveau après les Jeux de Rio, en 2016 : "J'aimerais y revenir dans quelques années", confie-t-il.