Mercredi soir, lors de la 131e session du CIO à Lima au Pérou, Los Angeles sera aussi désignée comme ville hôte des JO de 2028.
Après un siècle d'attente et plusieurs cuisants échecs, Paris va être officiellement désignée ville hôte des Jeux olympiques 2024, mercredi lors de la 131e session du CIO à Lima. Parallèlement, au terme du même processus de vote, Los Angeles se verra confier les JO d'été 2028.
Après 1900 et 1924. Qualifiée "d'historique" par le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, cette session l'est à plus d'un titre. Pour Paris d'abord qui, après trois défaites douloureuses, va enfin décrocher le Graal que représentent les JO du centenaire, grâce à un dossier calibré pour combler les attentes du CIO, mais aussi un timing et un enchaînement de circonstances hyper favorables. La ville, où le baron Pierre de Coubertin avait créé le CIO et fait renaître les jeux Olympiques en 1894, accueillera donc la grand messe olympique pour la troisième fois après 1900 et 1924.
La décision prendra une dimension tout aussi historique pour Los Angeles, déjà hôte à deux reprises des Jeux en 1932 et 1984, et surtout pour le CIO qui rompt avec la tradition en attribuant deux éditions des JO lors d'une même session.
Pas de vote secret. Mercredi à 11h locales, les deux villes auront droit à 25 minutes chacune pour une ultime présentation. Un message vidéo d'Emmanuel Macron sera alors diffusé. Les quelque 90 membres du CIO présents éliront ensuite par un unique vote à mains levées les deux villes hôtes. La question qui leur sera posée sera en substance la suivante : "approuvez-vous l'accord tripartite conclu entre le CIO, Paris et Los Angeles ?". Il n'y aura donc pas de vote électronique secret comme c'est traditionnellement le cas lors des élections des villes hôtes et pas non plus de cérémonie d'ouverture de l'enveloppe avec le nom de la ville lauréate.
Énormément de "tension" pour Estanguet. Après toute la pression d'une campagne incertaine de quatre ans, l'absence de suspense imprime donc une atmosphère particulière à cette session. "C'est une session que j'attends depuis tellement longtemps qu'il y a énormément de tension et d'enjeu, ca, on parle de ramener les Jeux en France et à Paris", souligne encore Tony Estanguet, le co-président de la candidature parisienne. "La France mérite ce moment", estime l'ancien champion olympique, ajoutant avoir "hâte d'être au 2 août 2024 pour la cérémonie d'ouverture".