Alors que la ministre des Sports Roxana Maracineanu s'est dit prête à pénaliser les clubs dont les supporters chanteraient des injures homophobes, la présidente de la Ligue de Football Professionnel (LFP), Nathalie Boy de la Tour, a estimé dans Le Parisien que ces chants faisaient partie du "folklore". Au micro d'Europe 1, elle précise ses propos.
"Ça ne veut pas dire que c'est acceptable"
"Il ne faut pas qu'il y ait d'interprétation rapide et superficielle de ce qui a été dit. Je n'ai jamais dit que c'était folklorique et que j'adhérais à ce folklore. J'ai bien dit, et je le répète, que pour certains supporters, ça s'apparentait à du folklore. Ça ne veut pas dire que c'est acceptable", insiste Nathalie Boy de la Tour, à la sortie d'une réunion au ministère des Sports mardi matin. "Je condamne l'ensemble des propos homophobes qui sont tenus dans certains stades", rappelle-t-elle.
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"Que les supporters soient responsables"
Au cours de cette réunion mardi matin, la présidente de la LFP et la ministre des Sports se sont entendues sur la nécessité de mieux sensibiliser le public au sujet de l'homophobie. "On ressort de cette réunion en étant totalement raccord sur les principes d'éducation, de prévention, de responsabilisation des clubs", se réjouit Roxana Maracineanu au micro d'Europe 1. Et d'ajouter : "Les entraîneurs, les joueurs et les dirigeants passent, mais les supporters restent fidèles à leur club, donc il faut qu'ils soient responsables."
La ministre des Sports avait déploré ce week-end la tonalité des chants qu'elle avait entendus au Parc des Princes lors du dernier "Classique" PSG-OM le 17 mars, en visant les ultras parisiens.