Ces deux dossiers vont passer par la case commission de discipline de la Ligue, le 28 août prochain.
Ce fut l'une des images fortes du week-end football en France. Vendredi soir, le match opposant Nancy au Mans, en Ligue 2, a brièvement été interrompu par l'arbitre, en raison d'injures homophobes. Une première en France. À Rennes dimanche soir, pour la rencontre entre les Bretons et le PSG, des slogans très clairement homophobes ont également été entendus. Mais cette fois, le match n'a pas été interrompu.
"Paris, Paris, on t'en**le"
C'est peut-être passé inaperçu devant les caméras de télévision mais on a pu entendre très distinctement des "Paris, Paris, on t'en**le" descendre d'une tribune du Roazhon Park. Vendredi dernier en Ligue 2, l'arbitre Mehdi Mokhtari avait appliqué le règlement en arrêtant brièvement le match entre Nancy et Le Mans pour des chants similaires. Dimanche, Antony Gautier, arbitre de Rennes-PSG, n'a pas jugé nécessaire de stopper le match.
Quelles sanctions adopter ?
Ces deux dossiers vont toutefois passer par la case commission de discipline de la Ligue, le 28 août prochain. Des sanctions sont donc à prévoir pour Nancy et pour Rennes. Pour le moment, les chants homophobes sont sanctionnés comme l'usage des fumigènes : amende, huis clos partiel, travaux d'intérêt général pour le ou les fautifs. Insuffisant pour certains : Olivier Rouyer, ancien footballeur professionnel et premier à avoir fait son coming-out, s'est notamment exprimé dans les colonnes de L'Équipe. "Les fermetures des tribunes, les sanctions financières, c'est de la connerie, il faut match perdu", a-t-il indiqué. La fermeté ? Peut-être le seul moyen d'éradiquer les chants homophobes dans les stades de France.