D’un côté, l’Espagne, en course pour un troisième sacre européen consécutif, de l’autre, la République tchèque, bien en place mais vieillissante, à l’image de son gardien Petr Cech. Si au premier abord, cette rencontre du groupe D s’annonce quelque peu déséquilibrée, les Tchèques ont malgré tout quelques arguments à faire valoir, lundi au Stadium de Toulouse.
>> Le Lab Euro vous présente cinq choses à savoir sur Espagne-République tchèque
L’Espagne invaincue. Face aux Tchèques, la Roja ne s’est jamais inclinée en quatre rencontres. Mieux, les Espagnols ont remporté leurs trois derniers matches face à leur adversaire du jour. Les deux équipes ne se sont toutefois jamais affrontées lors d’un grand tournoi international.
La passe de trois ? L’Espagne tentera d’oublier le traumatisme du Mondial brésilien et cette élimination sans les honneurs dès la phase de poules. Car l’Euro est une toute autre histoire. Les hommes de Del Bosque, qui ont déjà réussi l’exploit de remporter les deux dernières éditions, visent en effet un troisième titre consécutif sur le continent. L’Espagne est même invaincue lors de ses douze derniers matches à l’Euro (9 victoires, 3 nuls), la plus longue série dans l’histoire de la compétition.
La République tchèque, championne des poules. Les Tchèques, qui disputent leur neuvième Euro, l’ont eux remporté en 1976 en tant que Tchécoslovaquie. Outre cette gloire bien lointaine, les coéquipiers de Jaroslav Plasil peuvent s’appuyer sur des chiffres bien plus récents. Ils ont en effet gagné sept de leurs dix derniers matches de groupes de l’Euro, pour trois défaites. En marquant à chaque fois lors des onze derniers, s’il vous plaît.
Défense, le grand écart. Face à l’armada offensive espagnole emmenée par Nolito et Morata, la République tchèque aura fort à faire. Et c’est peu dire. Car si les Tchèques ont un pêché, c’est bien la défense. En témoignent les 14 buts encaissés lors des éliminatoires de l’Euro 2016, plus que toute autre sélection présente en phase finale cette année. Les Espagnols, eux, ont été trompés à trois reprises seulement. En phase finale, les Espagnols détiennent même la plus longue période d’invincibilité dans l’histoire du tournoi : 510 minutes, série en cours.
Un monde sépare les coachs. Vicente Del Bosque s’assoira sur le banc pour sa quatrième compétition majeure avec la Roja. À son crédit, une Coupe du monde et deux Euro. Sans compter la Ligue des Champions, remportée deux fois avec le Real Madrid (2000, 2002). En face, Pavel Vrba est en poste depuis 2014 et vivra donc à 52 ans son premier grand événement avec la République tchèque. Mais lui n’a rien à perdre.