Pour la troisième fois en trois ans, l'Argentine disputera la finale d'un grand rendez-vous grâce à l'inévitable Lionel Messi qui a ensorcelé les États-Unis, dominés 4 à 0 en demi-finale de la Copa America 2016, mardi à Houston. L'Albiceleste rencontrera dimanche le Chili ou la Colombie, opposés mercredi dans la seconde demi-finale.
Meilleur buteur de l'Albiceleste. Il n'a fallu que trois minutes à la "pulga" ("la puce") pour faire redescendre sur terre "Team USA" et ses supporters qui s'étaient pris à rêver d'un exploit à domicile. Il a pris à contrepied la défense américaine avec une astucieuse remise en feuille morte, reprise de la tête au premier poteau par Ezequiel Lavezzi. Son but à la 32e minute, sur un coup franc direct de près de 25 mètres en pleine lucarne du but américain, est un autre de ses chefs-d'oeuvre qui ont fait sa légende : il a laissé sans réponse le gardien américain Brad Guzman avec un tir d'une précision et d'une puissance diaboliques. Il lui a aussi permis d'écrire une nouvelle page de l'histoire du football argentin : avec son cinquième but du tournoi, il a en effet dépassé Gabriel Batistuta (54 buts) pour devenir le meilleur buteur de l'histoire de la sélection argentine.
Le coup franc de Lionel Messi :
Les Américains assommés. Moins de cinq minutes après le retour des vestiaires, Gonzalo Higuain assommait définitivement les États-Unis en exploitant une erreur défensive (50). Malgré l'entrée en jeu du prodige Christian Pulisic, les États-Unis, privés de trois joueurs importants (Jones, Bedoya, Wood) sur suspension, n'ont jamais réussi à inquiéter l'Albiceleste. Pire, à cinq minutes de la fin, Messi récupérait une relance hasardeuse : il servait dans la surface de réparation Higuain pour son deuxième but de la soirée.
Oublier les désillusions. Avec Messi à son meilleur niveau, les Argentins peuvent oublier les désillusions du Mondial 2014 et de la Copa America 2015 où ils ont laissé échappé le titre, en prolongation face à l'Allemagne, puis aux tirs au but face au Chili. La longue attente de toute un peuple passionné de football, mais sevré de trophée depuis la Copa America 1993, sera peut-être bientôt terminée. Réponse dimanche.