L'expression "à quitte ou double" est taillée sur mesure pour la Coupe Davis. L'exercice a souvent fait et défait les destins dans la compétition, et la finale de l'édition 2017 entre la France et la Belgique ne devrait pas échapper à la règle : le double de samedi s'annonce décisif, alors que les deux équipes sont à égalité un partout. Les deux capitaines, conscients des enjeux et qui ont jusqu'à une heure avant le début du match pour annoncer leur choix, ont donc décidé de ne pas dévoiler leurs intentions. Europe 1 passe en revue les associations possibles.
- Pour la France : deux paires en balance
Option n°1 : Gasquet-Herbert
Avec les évictions surprises de Nicolas Mahut et Julien Benneteau, Yannick Noah a décidé de rebattre totalement les cartes. Pierre-Hugues Herbert et Richard Gasquet, finalement maintenus, pourraient donc être alignés samedi. L'Alsacien de 26 ans et le Biterrois n'ont pourtant jamais évolué ensemble. "Ce choix peut sembler surprenant si on n'est pas au cœur de l'équipe. Il faut toujours une première fois. Il y a des automatismes sur le terrain qu'on trouve facilement. Et je pense qu'ils ont un jeu qui se complète très bien”, avait assuré le capitaine tricolore, jeudi, lors de l'annonce de la sélection.
Noah ne cache pas son estime pour Pierre-Hugues Herbert, pur spécialiste de double, vainqueur de deux Grand Chelem avec son partenaire Nicolas Mahut. "Pierre-Hugues a été excellent, il a été extraordinaire (lors du stage de préparation) et c'est notre meilleur joueur de double", a insisté le capitaine. Suffisant pour être aligné samedi ? Pas certain.
Option n°2 : Gasquet-Tsonga
Si Herbert semble en balance, Gasquet devrait lui, sauf cataclysme, être sur le court du stade Pierre-Mauroy samedi après-midi. Noah ne s'en cache pas, il apprécie beaucoup l'ex-prodige annoncé du tennis français. Il pourrait lui associer Jo-Wilfried Tsonga. Le leader français, facile vainqueur de Steve Darcis vendredi, n'a pas gaspillé trop d'énergie et pourrait être aligné également samedi.
L'association entre ces deux membres de la génération "nouveaux Mousquetaires" a déjà fait sa preuve en Coupe Davis. Ils ont remporté trois rencontres ensemble, contre l'Australie au premier tour cette année, face aux Tchèques en 2014 et enfin contre le Canada au premier tour en 2016. Mais Tsonga a-t-il l'envie et les moyens de jouer les trois jours, lui qui doit affronter Goffin dimanche ? "S'il faut y aller, je suis prêt à y aller. On est tous en mission ce week-end", a assuré "Jo" vendredi.
- Pour la Belgique : Goffin a la clé
Chez les Belges, les possibilités ne sont pas aussi étendues. La paire composée de Ruben Bemelmans et Joris de Loore, modestes joueurs de simple (respectivement 118ème et 276ème au classement ATP), a pour seul fait d'arme d'avoir battu les frères Zverev lors du premier tour de la Coupe Davis, cette année, en Allemagne. La vraie interrogation concerne la présence de David Goffin, facile vainqueur de Lucas Pouille et actuellement en pleine confiance, une semaine après sa finale perdue au Masters.
"On discutera et on prendra une décision demain (samedi). David est en grande forme, oui", a approuvé Johan Van Herck, le capitaine belge, interrogé vendredi en conférence de presse. Sauf surprise, le numéro 7 mondial devrait donc jouer le double (pourquoi pas avec Steve Darcis, le n°2 belge) avant d'affronter Tsonga, dimanche, dans le choc des leaders. Mais les deux hommes pourraient bien se retrouver face à face dès samedi sur le court…