Chaque année ou presque au mois de janvier, les organisateurs de la Coupe de France se retrouvent face au même casse-tête : comment maintenir les rencontres face au froid qui sévit à pareille époque, notamment dans le Grand Est. Pour éviter tout report lors des 32èmes de finale, qui auront lieu de vendredi à dimanche, la Fédération française de football (FFF) a décidé d’aider les clubs amateurs. Elle a ainsi soit prêté, soit financé des bâches chauffantes pour préserver les pelouses de cinq "Petits Poucets" : Sarreguemines, Louhans-Cuiseaux, Lunéville, Haut Lyonnais et Besançon.
Un impératif économique. À Besançon, club de CFA 2 (cinquième division), la réception de Nancy (Ligue 1) samedi après-midi est l’assurance d’attirer 5 à 6.000 spectateurs, dix fois plus que d’habitude, et donc d’engranger d’importantes recettes de billetterie. Pour éviter un report, alors que les températures attendues seront négatives au moment du coup d’envoi, la FFF mis gratuitement à disposition du club une bâche en PVC en kit, en dix parties de 11 mètres de large sur 50 mètres de long, selon France Bleu.
La pelouse est non seulement protégée, mais également chauffée. "Il y a quatre petites turbines à fioul qui projettent de la chaleur qu’on met sous cette bâche. Ce n’est pas très écolo, mais il n’y a pas d’autre moyen. C’était une priorité", explique à Europe 1 le président de Besançon, Jean-Carlo Frascaro.
Des dizaines de personnes mobilisées. Les clubs amateurs ont tout de même dû mobiliser en nombre pour bichonner leur pelouse. Des dizaines d'agents de la ville et des bénévoles sont ainsi venus installer ces derniers jours la bâche en PVC à Besançon. A Louhans-Cuiseaux, dix employés communaux ont réparti une vingtaine de toiles sur l’aire de jeu qui accueillera samedi la rencontre contre Dijon (Ligue 1), selon Le Journal de Saône et Loire.
Même combat à Sarreguemines - qui reçoit samedi Reims, club de Ligue 2 -, où des employés communaux ont été épaulés par des bénévoles, raconte Le Républicain Lorrain. Pour les "Cendrillons" de la Coupe de France, la magie de l’épreuve vaut bien quelques sacrifices.