Coupe de France : PSG-Saint-Étienne, une finale vraiment pas comme les autres

  • Copié
avec AFP , modifié à
La finale de la Coupe de France, vendredi soir entre le PSG et Saint-Étienne (21h10), marque le grand retour du football français depuis l’arrêt des compétitions en mars dernier, en raison du coronavirus. Europe 1 vous présente cinq choses à savoir sur cette finale qui se jouera au Stade de France dans un contexte inédit.

Enfin ! Près de quatre mois et demi après l’arrêt des compétitions en raison du coronavirus, le foot français va pouvoir reprendre ses droits ce vendredi soir, avec la finale de la Coupe de France. Sur le terrain, le PSG partira grand favori face à l’AS Saint-Étienne, qui n’avait plus atteint ce stade de l’épreuve depuis 38 ans.

Mais, coronavirus oblige, cette rencontre va se jouer dans un contexte totalement inédit, avec un public limité à 5.000 spectateurs au Stade de France. Europe 1 vous présente cinq choses à savoir sur cette finale vraiment pas comme les autres.

Un public limité à moins de 5.000 personnes, mais sans ultras

Depuis le 11 juillet, les événements sportifs en France peuvent se dérouler avec du public, dans la limite d'une jauge maximale de 5.000 personnes, joueurs et organisation compris. Plusieurs matches amicaux de football ont ainsi accueilli du public, dans des gradins clairsemés. La finale de la Coupe de France est en revanche le premier match de compétition officielle depuis la mi-mars à accueillir du public parmi les cinq grands pays de foot (Espagne, Angleterre, Allemagne, Italie, France).

En retranchant de ce chiffre limite de 5.000 personnes les joueurs, leur encadrement, l'organisation, les officiels, les journalistes ou encore les stadiers, il reste seulement 3.500 billets pour les spectateurs, dont 1.200 réservés à chaque club. Un chiffre jugé trop réduit par les ultras du PSG et de l'ASSE, qui ont donc volontairement refusé d'assister au match, ne souhaitant pas choisir parmi leurs milliers de membres les privilégiés pouvant bénéficier d'un billet.

Les virages du stade seront donc fermés, avec des bâches aux couleurs du PSG et de l'ASSE, et le public sera cantonné au premier anneau, au bas de chaque tribune centrale, près de la pelouse. Saint-Etienne, en outre, a décidé de ne pas vendre de billet grand public pour la rencontre afin de respecter le choix de ses ultras. Drôle d'ambiance en perspective au Stade de France... 

Découvrez le podcast "Associé n°1, la naissance d'un grand club à Paris" 

Saviez-vous que le Paris Saint-Germain a failli ne pas voir le jour ? Son éclosion, il y a 50 ans, tient même du miracle. Le club ne doit sa survie qu'à la volonté d'acier d'hommes passionnés. Découvrez cette histoire dans "Associé n°1, la naissance d'un grand club à Paris", le nouveau podcast d’Europe 1 Studio, et remontez le temps, aux origines du PSG.

>>> Retrouvez les épisodes sur notre site Europe 1.fr et sur Apple podcastsSoundCloud ou vos plateformes d’écoute habituelles.

Masques, gel et circulation fléchée pour les spectateurs

Au ministère des Sports, on précise que la question de cette limite de 5.000 personnes doit être examinée prochainement par l'exécutif. En attendant, dès vendredi, le cheminement du public dans le Stade de France sera encadré afin de gérer le flux, avec des barrières et des marquages fléchés au sol.

Le port du masque sera obligatoire pour "toutes les personnes, tout le temps", précise-t-on de source proche de la FFF, et des bornes de gel hydroalcoolique seront disposées dans l'enceinte. La distanciation sociale sera également maintenue dans les tribunes avec des places laissées vacantes entre les différents groupes familiaux ou amicaux. L'attitude du public sera en tout cas scruté avec attention, quelques jours après un début de polémique lié au non-respect des gestes barrières par les supporters parisiens, lors du match amical contre le club belge de Beveren au Parc des Princes

Une remise du trophée sur la pelouse, et non en tribunes

Contrairement aux habitudes, l'équipe victorieuse ne montera pas dans la tribune présidentielle pour se voir remettre la Coupe de France. Un podium sera dressé à même la pelouse et le trophée placé sur une stèle. Alors que la tradition veut que le président de la République le remette aux vainqueurs, le capitaine victorieux s'en saisira de lui-même, en présence d'Emmanuel Macron et de Noël Le Graët. Et personne d'autre que lui et son équipe ne sera habilité à toucher le trophée.

De même, les deux équipes et les arbitres recevront une médaille, dont ils se saisiront par eux-mêmes sur un plateau. Ce qui ne changera pas, en revanche, ce sont les images de célébration : trophée brandi, équipe triomphante et pluie de confettis...

Le PSG grandissime favori

Sur le terrain, le PSG part évidemment grand favori. Les champions de France en titre ont une revanche à prendre sur la finale de l’an passé contre Rennes (2-2, 6 t.a.b à 5), une défaite vécue comme une humiliation. Les stars parisiennes, Neymar et Kylian Mbappé en tête, seront présentes pour ce match de reprise, qui marque le début d’un été très chargé pour eux.

Car après la finale de la Coupe de France, le PSG visera le triplé national contre Lyon, en finale de Coupe de la Ligue cette fois, dans une semaine et à nouveau au Stade de France. Ces deux rencontres seront surtout des tests grandeur nature avant le rendez-vous le plus important de la saison parisienne : le quart de finale de la Ligue des champions contre l’Atalanta Bergame, le 12 août prochain, en ouverture du tournoi finale à huit, à Lisbonne. Le PSG rêve de remporter trois trophées et de marquer l’histoire du foot français, l’été du cinquantième anniversaire de sa création.

Les Verts 38 ans après

Pour Saint-Etienne, qui va rejouer sa première finale de Coupe de France depuis 1982, l'interruption liée au coronavirus a permis d'évacuer les mauvais souvenirs d'une saison 2019-2020 catastrophique, terminée à la 17e place de L1. Les Verts ont tout de même vécu des mois agités en coulisses, avec la mise à pied début juillet de l’emblématique gardien Stéphane Ruffier, dans le Forez depuis 2011. Car l’entraîneur Claude Puel s’est engagé dans une phase de reconstruction, n’hésitant pas à s’attaquer à plusieurs figures historiques de l’effectif.

Autre signe qu’une page se tourne à Saint-Étienne : le capitaine Loïc Perrin, qui a effectué toute sa carrière au club (il est arrivé en 1997 !), pourrait disputer vendredi son dernier match avant de prendre sa retraite. Alors, quoi de mieux que de finir sur une victoire en finale de Coupe de France ?