Traumatisé par un dimanche noir, marqué par une défaite et deux cambriolages, le PSG a battu Lille (3-0), mercredi lors d'un huitième de finale de Coupe de France qui le relance en vue du sprint final en Ligue 1. Sept mois après le début de la saison, les Parisiens se sont enfin imposés face à un gros à la maison. Après les échecs contre Marseille, Lyon, Monaco, Manchester United ou le FC Barcelone, plus ou moins humiliants pour lui, le PSG a clos une série qui menaçait sa saison. Grâce à Mauro Icardi (9e) et Kylian Mbappé (41e s.p., 90e+2), les joueurs de Mauricio Pochettino ont repris pied, face au leader de Ligue 1, qui n'a perdu qu'une seule fois à l'extérieur en Championnat.
Yusuf Yazici manque un penalty
Certes, tout n'a pas été parfait, et sans un grand Keylor Navas, qui a arrêté le penalty de Yusuf Yazici (75e), ou l'aide de la barre transversale pour ressortir la tentative de Burak Yilmaz (30e), Lille aurait bien pu s'imposer. Mais le PSG, tenant du titre, entretient son rêve de rafler tous les trophées ce printemps, et c'est le plus important. Dans cette optique, il a même retrouvé de la confiance avant d'aller dimanche à Lyon, pour un choc décisif en vue du titre, où la superstar Neymar pourrait revenir. Viendra ensuite la "belle" face au Losc le 3 avril, qui promet déjà des étincelles. Parisiens comme Lillois ont livré une partie physique, ponctuée par sept cartons jaunes, qui en a dit long sur leur envie d'enfoncer un concurrent direct avant le sprint final.
A ce jeu, les Dogues ont bien résisté, malgré l'absence au coup d'envoi de plusieurs titulaires, parmi lesquels José Fonte, Benjamin André et Jonathan David. Mais ils ont payé cher leurs erreurs individuelles, le gardien Mike Maignan se trouant sur l'ouverture du score, et le défenseur Zeki Celik concédant un penalty incontestable dans sa surface. Les attaquants nordistes ont aussi péché, du penalty stoppé de Yazici au duel perdu par Yilmaz (5e), en passant par les occasions manquées de David (64e, 68e). Le Losc, qui n'a vu les quarts de la Coupe qu'une seule fois depuis 2014, quitte à nouveau la compétition précipitamment. Mais pour les hommes de Christophe Galtier, cela peut être un mal pour un bien, s'ils profitent de leur calendrier allégé pour gagner le titre.
Icardi se blesse
Engagé dans trois compétitions, Paris va lui connaître un mois d'avril ultra chargé. Mais au moins, il s'est délesté du cauchemar vécu dimanche dernier. La défaite surprenante contre Nantes (2-1), ajouté au cambriolage visant Di Maria et le père de Marquinhos, la même soirée, a affecté un groupe très lié émotionnellement. Mais s'il avait quitté son Parc des princes la tête basse, il l'a retrouvé trois jours plus tard avec un état d'esprit régénéré. Dès les premières minutes, les Parisiens ont chassé leurs idées noires avec un pressing haut et beaucoup d'envie, Di Maria, bien en jambes, montrant l'exemple.
C'est de son côté que Paris a débloqué la situation face à la meilleure défense du Championnat. Sur un centre de l'Argentin, le gardien Mike Maignan a mal capté le ballon, qu'Icardi n'a plus eu qu'à repousser les cages, vides. Le buteur, qui n'avait marqué qu'une seule fois sur ses neuf dernières apparitions, aurait pu symboliser le renouveau parisien, s'il n'était pas sorti blessé (34e), remplacé par Mbappé. Le "Goleador" incarne plutôt ce Paris convalescent, bien que pourvu de bonnes intentions. Le 2-0 signé "Kyky", sur un penalty qu'il a lui-même provoqué, lui a permis de se mettre à l'abri, alors que Lille a poussé par la suite. Le Losc a même dominé la seconde période, mais il lui a manqué de l'efficacité. Le but de Mbappé dans le temps additionnel, sur contre, n'a pas reflété sa prestation. Mais le rendez-vous pour la revanche est pris.