Le Racing 92, privé de ses ouvreurs Pat Lambie et Dan Carter, s'est incliné de justesse en finale de Coupe d'Europe face au Leinster (12-15), au cours d'un match fermé, samedi à Bilbao.
Un scénario cruel. Dans cette finale sans essai, les Irlandais ont fait la différence dans les ultimes secondes, attendant la 79ème minute seulement pour prendre pour la première et unique fois l'avantage, par une pénalité de l'ailier Isa Nacewa, héros inattendu. Les Racingmen s'en voudront sans doute longtemps de ne pas avoir botter loin en touche une récupération sur touche adverse qui allait finalement ensuite amener la pénalité victorieuse pour leur adversaire. "Ça se joue sur un coup, c'est un jeu d'échec. Il nous a manqué un petit rien", a reconnu Laurent Travers, co-entraîneur du Racing 92, au micro de France 2. Un petit rien, comme sur ce dernier drop de Rémi Tales dans le temps additionnel, passé à côté des poteaux.
Leinster égale Toulouse. La province irlandaise, menée par son ouvreur Johnny Sexton, remporte son quatrième sacre européen (2009, 2010, 2011, 2018). Ils égalent ainsi le record de titres de Toulouse (1996, 2003, 2005, 2010) et son manager Leo Cullen devient le premier homme à soulever le trophée comme joueur puis comme entraîneur. Comme lui, l'ouvreur Jonathan Sexton remporte à 32 ans l'épreuve pour la quatrième fois, deux mois après avoir mené le XV du Trèfle au sommet de l'Europe avec un Grand Chelem dans le Tournoi des six nations.
Nouvelle désillusion pour le Racing. Le parcours de la province de l'est de l'Ile en Coupe d'Europe aura été parfaite : l'équipe de l'ailier Isa Nacewa aura enregistré neuf succès en autant de rencontres. Le Racing, déjà battu en finale en 2016, attend toujours sa première couronne continentale.