À quelques mois de la Coupe du Monde de rugby 2023, les dernières préparations se dessinent. Derrière cet événement sportif de grande ampleur, différents métiers encadrent le bon déroulement de cette compétition comme des agents de sécurité. Europe 1 a rencontré des futurs d'agents, lors d’une journée de formation accélérée organisée à Versailles, en région parisienne, dans les locaux de l’École Européenne de la Sécurité Privée.
"Allô le Samu ? Je suis en présence d'une victime qui ne ventile pas." Les mains posées sur le mannequin, à genoux sur le parquet, Aloïse, 18 ans, effectue les gestes de premiers secours en écoutant les consignes du formateur. Pendant trois semaines, cet étudiant en STAPS suit une formation accélérée, financée par Pôle emploi, en vue de créer 3.000 postes d'agent de sécurité pour les Jeux Olympiques, mais aussi pour la Coupe du monde de rugby .
>> LIRE AUSSI - Coupe du monde de rugby 2023 : la municipalité de Libourne, ravie à l'idée d'accueillir l'équipe de Roumanie
250 agents de sécurité au Stade de France
"Le diplôme est valable trois ans et on peut travailler sur tous les événements de plus de 300 personnes", explique l'étudiant. Comme Aloïse, Axel, 23 ans, cherche un complément de revenu. Il est en BTS management de la sécurité. "J'ai du mal à rester debout. Mais je pense que ça va le faire avec la motivation", raconte Axel. Malgré l'évènement mondial, cet étudiant souligne qu'il sera concentré sur sa tache. "Je pense que c'est un peu plus délicat parce qu'on peut profiter de ce côté-là. Mais il faut aussi rester à son poste et être sérieux", témoigne-t-il.
Dans un coin de la salle, un recruteur les observe : Thibault Blanchet dirige l'entreprise AXA Sécurité, chargé de sécuriser les stades de rugby de la Coupe du monde. Et il a besoin de bras. "On va avoir 250 agents de sécurité au Stade de France et sur les onze matchs, c'est très bientôt, c'est septembre prochain. C'est un métier en tension pour différentes raisons. Il y a de plus en plus de demandes dans les centres commerciaux, dans les magasins", pointe du doigt Thibault Blanchet.
Une profession féminisée à 15%
Mais pas question, pour lui, de recruter n'importe qui. Il est prérequis de posséder un casier judiciaire vierge et de ne pas avoir effectué d'excès de vitesse. "Un événement comme la Coupe du monde de rugby, par rapport au foot, sont quand même des événements qui sont beaucoup plus calmes. On a surtout des problématiques d'accueil et de gestion des flux", détaille le recruteur.
Pour une sécurité optimale. Thibault Blanchet cherche également des femmes agents pour fouiller les spectatrices. Avis, justement, suit la formation versaillaise et se moque bien des stéréotypes qui collent à la peau de ce métier. "On n'a pas besoin d'être baraqué, avoir des muscles. On peut encadrer les choses bien avant que les problèmes arrivent. Les gens ont tendance à oublier qu'un agent de sécurité, c'est d'abord le cerveau avant le physique", commente la jeune femme. La profession est aujourd'hui féminisée à hauteur de 15 %.