Cris de singe lors de Dijon-Amiens : l'auteur présumé échappe à une mise en examen

Prince Gouano, à droite, a été la cible de cris racistes © JEFF PACHOUD / AFP
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avec AFP , modifié à

Le suspect des cris de singe, qui conteste les faits, a été placé sous le statut de témoin assisté. 

L'homme soupçonné d'avoir proféré des cris racistes visant le défenseur et capitaine d'Amiens, Prince Gouano, lors du match de Ligue 1 contre Dijon vendredi, a été placé dimanche sous le statut de témoin assisté, échappant ainsi à une mise en examen à ce stade de l'enquête. "Le magistrat instructeur n'a pas suivi les réquisitions du parquet et n'a pas mis en examen la personne déférée, mais l'a placée sous le statut de témoin assisté", a précisé le parquet de Dijon.

Le suspect "n'a donc pas été placé sous contrôle judiciaire. Le parquet envisage l'exercice d'une voie de recours", écrit le procureur de la République de Dijon, Eric Mathais, dans un communiqué. Le témoin assisté est un statut intermédiaire entre celui de simple témoin et de mis en examen. Il offre certaines garanties par rapport au statut de simple témoin mais les éléments à charge sont moins lourds que pour une mise en examen.

Il conteste les faits. L'homme, un supporter de 22 ans habitant Dijon conteste les faits. Le procureur avait requis sa mise en examen pour "provocation publique à la haine ou à la violence, en raison de l'origine ou la prétendue race, par paroles ou images" et "provocation à la haine ou à la violence lors d'une manifestation sportive". Les peines encourues sont respectivement d'un an d'emprisonnement, pouvant être assorties d'une interdiction de stade pour une durée de 5 ans.

Vendredi soir, après 77 minutes de jeu, le défenseur et capitaine d'Amiens, Prince Gouano avait quitté le terrain en lançant vers son banc de touche: "C'est fini, on joue plus, je ramène mes coéquipiers, on rentre dans le vestiaire". "J'ai entendu des bruitages de singe (...). Je me suis retourné et effectivement il y avait un monsieur qui regardait dans ma direction et qui continuait", avait-il indiqué dans la presse.