À Marseille, la crise continue de plus belle. La direction de l'OM a décidé, lundi, de couper les ponts avec les groupes de supporters qui assurent depuis des lustres la co-gestion de la billetterie dans les virages du stade Vélodrome. La mise en demeure envoyée lundi par la direction de l'Olympique de Marseille est une véritable déchirure, d'autant que c'est une convention entre supporters et direction du club que cette dernière menace de rompre. Dans cette convention, il est question de la gestion des abonnements, mais aussi de l'animation des tribunes les soirs de match.
"Déclaration de guerre"
Est-il possible d'aller plus loin encore dans la détestation ? Cette mise en demeure est vécue comme un véritable casus belli par les supporters. "C'est une déclaration de guerre", affirme Mika. "Ça ne peut qu'aller au clash et ça ne va pas être accepté. Le patrimoine du club de l'Olympique de Marseille, ce sont ses groupes de supporters. C'est pathétique, on est la risée du football en France."
" Le Marseillais est bien gentil, mais le Marseillais a ses limites "
Tout a été notifié aux différentes associations froidement, par un simple courriel. "C'est la déception qui s'empare de moi aujourd'hui", lâche Gaby. "C'est comme si on quittait sa copine par SMS. Pour moi, c'est très lâche et c'est un manque de respect. Le Marseillais est bien gentil, mais le Marseillais a ses limites. On sait que jouer avec l'OM, c'est jouer avec la vie d'un Marseillais."
Boycott des réseaux sociaux
Ces fidèles du Vélodrome sont persuadés que l'état-major olympien cherche à dissoudre les groupes de supporters de manière déguisée. Ces groupes ont décidé de riposter par une lettre ouverte, dans laquelle ils appellent au boycott des produits dérivés de l'OM ainsi que des différents réseaux sociaux du club.
Partez vite ! pic.twitter.com/hKNHbcvShq
— MTP 1994 (@MTP_1994_) February 16, 2021
Au milieu de tout ça, les joueurs olympiens disputent mercredi soir un match en retard au stade Vélodrome contre Nice, où on va autant surveiller ce qu'il se passe sur la pelouse qu'en dehors, avec une crise aussi sportive qu'institutionnelle.