Un juge fédéral de Washington a ouvert lundi la voie à un retentissant procès pour Lance Armstrong, l'ancienne star du cyclisme mondial déchue pour dopage, en estimant valides les poursuites intentées par les autorités américaines à son encontre. Le ministère américain de la Justice réclame à l'ex-champion près de 100 millions de dollars de dommages intérêts, l'accusant d'avoir fraudé l'Etat en étant parrainé par l'US Postal Service, le service public de la poste américaine.
Armstrong estime infondées ces attaques au sujet de l'US Postal. Lance Armstrong affirme que ces poursuites sont infondées, l'Etat n'ayant selon lui subi aucun préjudice du fait que l'US Postal serait sorti largement bénéficiaire de son contrat de sponsoring. Mais le juge Christopher Cooper a balayé cet argument dans sa décision de 37 pages, estimant notamment que la question du préjudice subi par l'Etat américain devait être tranchée par un jury et personne d'autre.
L'US Postal Service a versé plus de 32 millions de dollars à Tailwind Sports Corporation, l'équipe cycliste aujourd'hui dissoute de Lance Armstrong.
Une affaire qui fait suite à la plainte de Floyd Landis. Floyd Landis, ancien coéquipier d'Armstrong, avait déposé plainte en 2010 pour fraude, étant rejoint ensuite par le gouvernement, conformément à la Loi sur les fausses déclarations qui autorise un particulier à poursuivre une personne ou une entreprise pour avoir trompé le gouvernement fédéral.
Lance Armstrong a été officiellement déchu en octobre 2012 de ses sept victoires (1999-2005) dans le Tour de France après que l'Agence américaine antidopage (USADA) l'a accusé d'avoir activement participé au "programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport".