L'association internationale des coureurs cyclistes (CPA) a exprimé lundi sa grande émotion après le décès d'Antoine Demoitié et exigé que "la lumière soit faite sur les circonstances" de l'accident du Belge, percuté par une moto dimanche dans Gand-Wevelgem.
"Frustration". "En ce moment de tristesse et de chagrin, nous ne voulons pas débattre mais nous éprouvons beaucoup de frustration", a déclaré le président du CPA, l'Italien Gianni Bugno. "Nous avons toujours soutenu que la sécurité des coureurs doit être en première place dans les discussions des différents acteurs du cyclisme".
"Communiquer rapidement". "A la dernière réunion du Conseil du cyclisme professionnel (CCP), nous avons spécifiquement demandé de communiquer rapidement les stratégies qui doivent être mises en oeuvre pour améliorer la sécurité pendant les courses", a ajouté le président du CPA. "Je ne veux accuser personne mais faire réfléchir sur la responsabilité de chacun de veiller à ce qu'il soit toujours maintenu un très haut niveau d'attention, de sensibilisation et de contrôle sur les normes de sécurité", conclut Bugno dans le communiqué du CPA.
Polémique sur le nombre de motos. Sur les réseaux sociaux, à travers les nombreux hommages rendus à la mémoire d'Antoine Demoitié, plusieurs coureurs ont mis en cause le nombre de motos présentes sur les courses.
Antoine Demoitié, après avoir chuté samedi lors de la course, a été heurté de plein fouet par une moto alors qu'il s'était relevé. Mais, a rappelé l'Irlandais Dan Martin (vainqueur d'étape la semaine passée au Tour de Catalogne), "les motos sont une nécessité dans notre sport pour sa sécurité et sa présence dans les médias. C'est leur conduite et leur direction qui a besoin de gouvernance".