L'autopsie du jeune rugbyman d'Aurillac, mort à la suite d'un choc vendredi lors d'un match amical, n'a pas révélé la cause du décès. Des analyses complémentaires ont été ordonnées, a-t-on appris auprès du parquet.
Rapport définitif dans "un mois et demi à deux mois". "Les constatations du médecin légiste ne sont pas probantes et ne permettent pas de conclure à la cause du décès" du jeune trois-quarts centre Louis Fajfrowski, 21 ans, a déclaré le magistrat d'Aurillac. "Des prélèvements ont été effectués en vue de réaliser des analyses toxicologiques et anatomo-pathologiques", a-t-il ajouté. Selon lui, le rapport définitif des experts de l'Institut médico-légal de Clermont-Ferrand ne sera toutefois pas connu avant "un mois et demi à deux mois".
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Le débat de la violence des chocs au rugby relancé. Deux pistes, considérées comme "les plus fréquentes en matière de décès de sportifs", sont envisagées par les médecins : d'une part, un "arrêt cardiaque lié à des produits dopants", même si "à ce stade de l'enquête, nous n'avons aucun élément en ce sens", assure le parquet.
Les analyses anatomopathologiques pourraient également révéler des "traumatismes du myocarde invisibles à l’œil nu lorsqu'ils ne sont pas suffisamment importants", et que l'autopsie n'a pu déceler, a-t-il ajouté. Ce drame a en tout cas relancé le débat sur la violence des chocs dans un sport toujours plus physique.
Plusieurs malaises dans les vestiaires. Louis Fajfrowski est décédé vendredi soir après un malaise dans les vestiaires du stade Jean-Alric. Sonné après un choc sur le terrain, il avait pu se relever avec l'aide des soigneurs avant de se rendre par ses propres moyens aux vestiaires, accompagné d'un médecin. Là, il a alors perdu connaissance à plusieurs reprises. Pris en charge par le service médical et les secours arrivés sur place, il n'a pas pu être ranimé, et est décédé vers 20 heures.