"On a toujours dit que les gendarmes étaient en retard sur les voleurs, c’est toujours vrai, mais le retard peut se rattraper". A un peu plus de deux mois des Jeux olympiques de Rio, et alors que les scandales de dopage se multiplient, Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), reste serein.
Des détections, même des années après. C'est avant tout l'avancée technologique et scientifique de ces dernières années qui le conforte. "Les techniques de congélation de l’urine et du sang ont permis de détecter a posteriori des produits illicites qui n’étaient pas détectables au moment des prélèvements", a-t-il indiqué mercredi dans la matinale d'Europe 1. "Il est impossible pour un athlète qui aurait recours au dopage de dormir tranquille et de se dire qu’il ne sera jamais détecté", a-t-il assuré. "Personne ne pourra échapper aux mailles du filet. Dix ans après, on pourra détecter des produits illicites".
Aucun Français parmi les 31 contrôlés positifs. Mi-mai, le Comité international olympique (CIO) annonçait que 31 sportifs, issus de douze pays, ont été contrôlés positifs lors des Jeux olympiques de Pékin en 2008 et pourraient être exclus des Jeux de Rio. Sur Europe 1, Denis Masseglia a assuré qu'aucun athlète français ne figurait parmi les dopés. "Le président du CIO a dit qu'il appellerait personnellement les présidents de CNO si des sportifs de leur pays étaient concernés. Je n'ai pas été appelé", s'est-il réjoui.
Pas de système organisé en France. Ceci dit, Denis Masseglia tient à rester lucide sur le risque de dopage. "On n’est jamais à l’abri d’un cas individuel. Par contre, chez nous comme dans beaucoup de pays, il y a à la fois de la prévention, et des contrôles inopinés qui nous permettent de dire qu’il n’y a aucun système organisé. Mais le risque zéro n’existe pas".